Loures déclare que la démolition sur le Talude Militar a eu lieu après un avertissement samedi.

Loures déclare que la démolition sur le Talude Militar a eu lieu après un avertissement samedi.
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Portugal France

« Cette nouvelle construction constitue une désobéissance réitérée, car ce noyau familial avait déjà procédé à une autre construction précaire et illégale dans le quartier du Talude, qui a été démolie par la municipalité le 14 juillet, avant la notification du décret provisoire de la mesure conservatoire (qui n’a eu lieu que le lendemain) », a déclaré la mairie de Loures, présidée par le socialiste Ricardo Leão, en réponse à l’agence Lusa.

Cette clarification de la municipalité du district de Lisbonne intervient après que le mouvement Vida Justa a informé que la mairie de Loures a de nouveau démoli dans le quartier du Talude Militar, détruisant une construction précaire reconstruite par une mère et sa fille délogées lors des opérations de juillet.

Confirmant la démolition de la nouvelle construction précaire, l’autarcie de Loures a souligné que celle-ci s’inscrit dans le cadre de la politique municipale de « lutte contre l’occupation illégale du territoire ».

Le processus de construction d’une « nouvelle baraque » dans le Talude Militar a été identifié par les services municipaux le samedi 2 août, a indiqué la mairie, précisant que ce même jour, les occupants ont été avertis par les autorités policières compétentes qu’ils « faisaient acte de désobéissance en poursuivant cette construction ».

Le mardi, 5 août, « vers 12h15 », une notification pour l’évacuation dans un délai maximal de 48 heures a été affichée sur la nouvelle construction, a-t-elle ajouté.

« À l’issue des 48 heures, les services de la mairie l’ont démantelée dans l’après-midi de ce jeudi », a indiqué la municipalité, précisant qu’au moment de l’action de démolition, l’autarcie « n’avait reçu aucune notification formelle d’un ordre judiciaire contraire à cette intervention ».

Cela s’explique par le fait que la mesure conservatoire en vigueur qui a suspendu les opérations déclenchées le 14 juillet, approuvée par un tribunal administratif de Lisbonne, ne concerne que les constructions antérieures, c’est pourquoi le mouvement Vida Justa a soutenu les deux résidentes concernées dans la présentation d’une nouvelle mesure conservatoire.

Selon la mairie, la famille affectée par la démolition aujourd’hui au Talude Militar se compose de deux adultes et un enfant et a « refusé l’hébergement dans une unité hôtelière suggéré comme solution provisoire de résidence jusqu’à ce qu’une alternative résidentielle soit trouvée, avec le soutien de la caution et le paiement du premier loyer garantis par la municipalité ».

Dans sa déclaration envoyée à Lusa, la municipalité de Loures a exprimé sa volonté de « collaborer avec tous ceux qui recherchent des solutions légales et sûres » et a réaffirmé qu’elle « n’acceptera pas la construction incontrôlée de baraques qui, en plus d’être illégales, perpétuent des circuits d’exploitation et compromettent l’effort collectif d’une politique de logement plus juste et structurée ».

Avec une politique de « tolérance zéro » à l’égard de nouvelles constructions de ce type, qui violent l’urbanisme et mettent en danger la sécurité et la santé publiques, l’autarcie a souligné que les démolitions s’inscrivent dans un effort continu pour « endommager la croissance de noyaux de construction illégale ».

La mairie de Loures a également déclaré que ce problème dans le domaine du logement s’est aggravé « de manière préoccupante, exploitant souvent la vulnérabilité des immigrants en situation de fragilité ».

À cet égard, la municipalité dispose d’équipes composées de professionnels de l’action sociale, du soutien à l’employabilité et du soutien aux migrants pour offrir une assistance dans ce domaine, qui « ont travaillé sans relâche pour identifier des solutions résidentielles, alimentaires et, si nécessaire, un soutien à l’intégration professionnelle pour ces personnes ».

Le 14 juillet, la municipalité de Loures a lancé une opération de démolition de 64 maisons précaires construites par les habitants dans le Talude Militar, où vivaient 161 personnes, 51 ayant été démolies le premier jour et quatre autres le second. L’opération a ensuite été suspendue à la suite de l’injonction d’un tribunal de Lisbonne, consécutive à une demande conservatoire déposée par 14 habitants.