« L’attaque des loups a eu lieu à l’aube. Au début de la nuit, je suis venu donner à manger aux brebis, qui avaient mis bas, et tout était tranquille. Quand je suis arrivé sur place, qui est clôturé, j’ai constaté que les animaux morts et blessés étaient éparpillés partout », a déclaré le berger José Pais à l’agence Lusa.
Avec un air désolé, le berger se demandait comment tout cela avait pu arriver, justifiant que le terrain était clôturé et qu’un chien de garde se trouvait à proximité, mais il a rapidement conclu que les loups avaient dû entrer par un point plus bas de la clôture.
« Ils [les loups] ont profité de ce point de la clôture pour sauter dans le terrain qui est dans une partie plus élevée et ont attaqué. Il devait y avoir au moins quatre ou cinq. Un seul loup ne ferait pas [tout cela] », a-t-il souligné.
José Pais parle, pour le moment, d’une perte qui s’élèverait à environ quatre mille euros, mais cela pourrait augmenter, car certains animaux pourraient ne pas survivre à leurs blessures.
« Un homme travaille ici toute l’année et cela arrive, il faut faire quelque chose », a-t-il soupiré.
Selon le berger, les animaux morts et blessés sont de race Manchega, connue pour la qualité du lait pour la production de fromage, qui peuvent atteindre la valeur de 200 euros par unité.
L’attaque a été signalée à la GNR et à l’Institut de la Conservation de la Nature et des Forêts (ICNF).
En un peu plus d’un mois, c’est la quatrième attaque de loups enregistrée dans la commune de Miranda do Douro.
Le 19 septembre, l’ICNF indiquait à l’agence Lusa que, depuis 2024, 32 attaques de loups avaient été enregistrées dans la région du Planalto Mirandês, territoire frontalier du district de Bragance.
Rien que dans la commune de Miranda do Douro, en un mois, quatre attaques de loups ont été enregistrées dans les localités de Malhadas, Fonte Ladrão, Genísio et maintenant à Águas Vivas, qui ont entraîné la mort de plusieurs dizaines d’animaux et de graves blessures à d’autres dizaines.
Le manque de nourriture causé par les incendies et le fait que le loup soit un animal « territorial » ont été quelques-unes des raisons avancées pour les attaques, par des spécialistes contactés par Lusa.
La proximité des attaques de loups aux villages inquiète également les producteurs d’ovins et caprins de ce territoire transmontano.
Selon l’ICNF, le loup ibérique a en Portugal le statut d’espèce en danger, ce qui lui confère le Statut d’Espèce Protégée.
En juillet, le Programme Alcateia 2025-2035 de protection du loup ibérique a été présenté, avec un budget de 3,3 millions d’euros pour cette année, et inclut la révision des indemnités pour les attaques de loups au bétail, les rapprochant des valeurs du marché.
Selon la direction de l’ICNF, les indemnités peuvent atteindre des montants de, par exemple, 60 ou 70 euros par animal, alors que sur le marché, ce serait 170 ou 180 euros, soulignant qu’elles ne suivent pas complètement les valeurs du marché, mais qu’il y a un rapprochement.