Loi de la nationalité ? Montenegro dit que Lula n’a pas manifesté de « gêne ».

Loi de la nationalité ? Montenegro dit que Lula n'a pas manifesté de "gêne".

Le Premier ministre, Luís Montenegro, a assuré ce vendredi que le président du Brésil, Lula da Silva, n’a pas exprimé de « gêne » face à l’approbation de la Loi sur la Nationalité, tout en soulignant que « la communauté brésilienne revêt actuellement une importance très significative dans l’économie portugaise ».

 

“Non, en aucune manière. Le contexte n’était pas de gêne, mais de clarification, ce que je trouve utile. La façon dont certaines informations apparaissent et la manière dont certains acteurs politiques parlent de certains sujets engendrent le doute, et dans le cadre d’une conversation franche, j’ai pu exposer les principes des modifications légales que nous promouvons et l’effet que cela a du point de vue de l’intérêt du Portugal, mais aussi, surtout, de l’intérêt individuel des personnes”, a répliqué le chef du gouvernement, en déclarations à la presse, en marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2025 (COP30).

Montenegro a également souligné que “la communauté brésilienne revêt actuellement une importance très significative dans l’économie portugaise”, étant « très bien intégrée ».

“Il n’y a aucun problème avec la communauté brésilienne, de manière générale. Évidemment, toutes les communautés ont leurs foyers, et nous y sommes attentifs”, a-t-il remarqué.

Le responsable a également souligné que les gouvernements des deux pays entretiennent “une excellente relation”, avec un suivi très étroit des communautés, qu’il s’agisse de la communauté brésilienne au Portugal ou de la communauté portugaise au Brésil.

“Il est nécessaire, peut-être, d’adresser un mot de plus grande tranquillité à ceux qui sont de nationalité brésilienne et qui pourraient être intéressés à construire leurs projets de vie au Portugal, pour leur dire que nous sommes un pays ouvert, qui les accueillera, si ces projets sont fondés sur le marché du travail et sur la capacité d’intégration pleine, notamment en termes de système éducatif, d’accès à la santé, etc.”, a-t-il conclu.

Ce qui est en jeu

Rappelons que les modifications de la Loi sur la Nationalité, issues d’une proposition du Gouvernement, ont été approuvées en vote final global par le PSD/CDS, Chega et IL, le 28 octobre, dépassant le seuil de la majorité absolue, soit 116 sur 230 députés.

Dans la version finale de la proposition, il sera stipulé que l’obtention de la nationalité ne sera possible qu’après dix ans de résidence légale au Portugal, avec un délai de sept ans pour les citoyens des pays de langue portugaise et de l’Union européenne.

Parmi d’autres changements, il y aura désormais une nouvelle obligation de prouver, par « test ou certificat », que les demandeurs de nationalité « connaissent suffisamment la langue et la culture portugaises, l’histoire et les symboles nationaux ».

Plus consensuelle, bien qu’ayant reçu le vote contre du Livre, fut la condition imposée aux demandeurs de nationalité de n’avoir été condamnés, avec une décision définitive, « à une peine de prison égale ou supérieure à deux ans ».

Chega, IL et CDS approuvent la révision de la loi sur la nationalité en vote final

Chega, IL et CDS approuvent la révision de la loi sur la nationalité en vote final

Les modifications de la Loi sur la Nationalité, provenant d’une proposition du Gouvernement, ont été aujourd’hui approuvées en vote final global par le PSD/CDS, Chega et IL, dépassant le seuil de la majorité absolue, 116 sur 230 députés.

Lusa | 21:48 – 28/10/2025

Lors de la phase de spécialité, PSD et CDS ont introduit un ajout aux conditions d’accès à la nationalité, concernant des garanties de moyens de subsistance pour ceux qui résident sur le territoire national – un ajout que le PS a qualifié de « concession au Chega » et qui a conduit Pedro Delgado Alves à alerter sur les « risques d’injustices ».

Également avec l’opposition du PS, les enfants nés au Portugal n’auront la nationalité que si « l’un des parents réside légalement sur le territoire national depuis au moins cinq ans » – une autre mesure soutenue par Chega.

Par ailleurs, sur proposition du Gouvernement PSD/CDS, la naturalisation des enfants nés au Portugal de parents étrangers qui se trouvent illégalement dans le pays prendra fin. Dans la loi encore en vigueur, la possibilité de naturalisation est ouverte à ceux qui sont « enfants d’étranger, indépendamment du titre ».

Concernant les normes pour régulariser la future loi, l’exigence des socialistes d’ouvrir une période transitoire jusqu’en mars de l’année prochaine a été rejetée par les partis du Gouvernement.

Le diplôme sorti de la phase de spécialité stipule que la nouvelle loi entrera en vigueur le lendemain de sa publication.