Intégré dans la collection bilingue « Série Ph. » dédiée à la photographie portugaise contemporaine, le titre inclut plusieurs œuvres inédites du photographe dont la carrière a également été fortement liée au cinéma, rappelle la note de l’Imprensa Nacional.
Gérard Castello-Lopes, autodidacte en photographie, a vécu et travaillé à Lisbonne, Cascais, Strasbourg et Paris, ayant passé temporairement par Londres pour étudier la production cinématographique.
Son lien avec le cinéma et l’influence de Henri Cartier-Bresson marquent de manière notable son œuvre, des aspects reflétés aussi dans cette édition, selon la direction éditoriale de la collection, sous la responsabilité de Cláudio Garrudo.
Le nouveau titre comprend un texte de Pedro Mexia, qui invite à réfléchir sur le regard de l’artiste : « Parkings, gratte-ciels new-yorkais, cabines téléphoniques, familles bourgeoises, religieuses jouant au ballon, toits emballés à la Christo, travail agricole devant la Tour de Belém, fleuves, végétation, plongeurs en scaphandre. Comment voyons-nous ces photographies de Gérard Castello-Lopes ? Avec quel regard ? », questionne le critique de cinéma, cité par l’Imprensa Nacional.
Né en 1925 à Vichy, en France, fils du magnat portugais José Martins Castello Lopes, fondateur de la chaîne de cinémas Castello Lopes, et de la pianiste Marie Antoinette Lévêque, issue de la haute société française, Gérard Castello-Lopes a fréquenté le Collège Militaire à Lisbonne et a obtenu une licence en économie à l’Institut Supérieur de Sciences Économiques et Financières.
Il a fait partie du corps diplomatique portugais au Conseil de l’Europe, mais s’est engagé dans l’univers de la photographie et du cinéma, ayant été assistant réalisateur sur des films comme « Os Pássaros de Asas Cortadas » (1962), d’Artur Ramos et Fernando Lopes, et coauteur du court-métrage « Nacionalidade: Português » (1970).
Fondateur du Centre Portugais de Cinéma, il a été critique de cinéma dans des publications telles que O Tempo e o Modo et assistant metteur en scène d’opéras subventionnés par la Fondation Calouste Gulbenkian.
Autodidacte en photographie, il a représenté dans les années 1950 un Portugal salazarien, mélancolique et rural, créant un portrait anthropologique emblématique inscrit dans une archive personnelle de plus de 30 000 épreuves de contact.
Son œuvre a été exposée dans des dizaines d’expositions individuelles et collectives, au Portugal et à l’étranger, dont quelques rétrospectives majeures, notamment en 2004, à « Oui/Non », au Centre Culturel de Belém.
Le livre de la série Ph. sera présenté à 18h30 à la Bibliothèque de l’Imprensa Nacional, à Lisbonne, par David Castello-Lopes, fils du photographe, Pedro Mexia et Cláudio Garrudo.
La série Ph. comprend des titres dédiés à Jorge Molder, Paulo Nozolino, Helena Almeida, Fernando Lemos, José M. Rodrigues, Ernesto de Sousa, Jorge Guerra, Daniel Blaufuks, Alfredo Cunha, António Júlio Duarte, José Luís Neto, Rita Barros, Manuela Marques et Patrícia Almeida.