L’inflation de la zone euro se stabilise en juillet à 2 % (c’est l’objectif de la BCE).

L'inflation de la zone euro se stabilise en juillet à 2 % (c'est l'objectif de la BCE).

Le taux d’inflation annuel de la zone euro est resté stable en juillet à 2,0%, a annoncé aujourd’hui Eurostat, se maintenant pour le deuxième mois consécutif en ligne avec l’objectif de stabilité des prix à moyen terme fixé par la Banque centrale européenne (BCE).

 

 
L’inflation sous-jacente, qui exclut l’effet des prix les plus volatils tels que l’énergie et les aliments frais, est également restée stable à 2,3%, le même niveau qu’en mai et juin, selon l’indice harmonisé des prix à la consommation publié aujourd’hui par le service de statistique de l’Union européenne (UE).

La hausse des prix en juillet a été principalement motivée par l’augmentation des coûts des services, qui ont contribué à hauteur de 1,46 point de pourcentage au taux, bien qu’ils aient ralenti leur inflation d’un dixième, à 3,2%.

Suivent les aliments, l’alcool et le tabac (contribution de 0,63 point de pourcentage), dont les prix ont augmenté de 3,3%, soit deux dixièmes de pourcentage de plus que le mois précédent, et les biens industriels non énergétiques (0,18 point de pourcentage), dont l’inflation a augmenté de trois dixièmes, à 0,8%.

À l’inverse, l’énergie a fait baisser le taux d’inflation de la zone euro (-0,23 point), son prix ayant diminué de 2,4% en termes annuels, soit deux dixièmes de pourcentage de moins qu’en juin.

Au niveau de l’Union européenne, l’inflation a augmenté d’un dixième en juillet par rapport à juin, pour s’établir à 2,3%, soit un demi-point de moins que les 2,8% enregistrés en juillet 2024.

Par pays, les taux d’inflation les plus bas en juillet ont été enregistrés à Chypre (0,1%), en France (0,9%) et en Irlande (1,6%), avec également des chiffres inférieurs à la moyenne européenne en Italie (1,7%), en Allemagne (1,8%) et en Finlande (1,9%).

À l’inverse, les pays où les prix ont le plus augmenté sont la Roumanie (6,6%), l’Estonie (5,6%) et la Slovaquie (4,6%), suivis par la Croatie (4,5%), la Hongrie (4,2%), la Lettonie (3,9%), la Grèce et l’Autriche (toutes deux à 3,7%), la Bulgarie et la Lituanie (toutes deux à 3,4%) et la Suède (3,1%).

Avec une inflation supérieure à 2%, on trouve également la Pologne et la Slovénie (toutes deux à 2,9%), l’Espagne (2,7%), la Belgique et le Luxembourg (2,6%), la République tchèque, Malte, les Pays-Bas et le Portugal (tous à 2,5%) et le Danemark (2,2%).

Avec l’inflation stabilisée à 2%, la BCE a décidé, lors de sa réunion de juillet, de suspendre les réductions des taux d’intérêt dans la zone euro, après huit baisses l’année dernière, qui ont porté le taux de référence à 2%.

Cependant, les analystes anticipent qu’à sa réunion de septembre, le Conseil de la BCE pourrait reprendre la voie de la réduction des taux, une décision qui sera influencée par l’évolution de la situation tarifaire avec les États-Unis et tiendra également compte de facteurs comme le taux de change de l’euro, qui s’est apprécié ces derniers mois.

La moyenne des analystes consultés par la BCE prévoit que l’inflation se situera à 2% au troisième trimestre de l’année et à 1,9% au quatrième, pour baisser entre janvier et mars 2026 à 1,7%.

[Mise à jour à 11h36]