« Le conseil d’administration a informé la commission des travailleurs qu’il n’existe aucune intention de fermer les moyens propres de l’INEM, ni de supprimer des postes de travail, dans le cadre des propositions qui ont été rendues publiques », indique la commission dans un communiqué.
Ces déclarations des travailleurs font suite à une réunion sur le processus de refondation de l’Institut National d’Urgence Médicale (INEM). Cette réorganisation opérationnelle repose sur le rapport de la Commission Technique Indépendante, nommée par le Gouvernement pour étudier et proposer des mesures pour la refondation de l’INEM, mais également sur les conclusions des audits de l’Inspection Générale des Activités en Santé (IGAS) et de l’Inspection Générale des Finances.
La commission des travailleurs a reçu aujourd’hui ce rapport qui a identifié des « déficiences de commandement, de contrôle et d’audit », une « détérioration progressive des indicateurs de performance », à savoir, les temps de réponse des appels et le nombre d’appels perdus ainsi qu’une « grande asymétrie » dans les temps de réponse et de déploiement des moyens dans les régions côtières et intérieures.
Dans des déclarations à Lusa, le coordinateur de la commission des travailleurs, Rui Gonçalves, a affirmé que la réunion avec le conseil d’administration « a été bonne, honnête et transparente » et qu’il y a un « bon chemin » pour commencer à travailler et trouver des solutions pour les travailleurs de l’INEM.
La commission des travailleurs a également révélé que les informations recueillies seront présentées et discutées avec les professionnels lors de l’Assemblée Générale des Travailleurs vendredi, soulignant que ce sera un « moment souverain pour la définition de la position collective de l’ensemble des professionnels de l’INEM ».
Après ce moment, la commission se réunira à nouveau avec le conseil d’administration, pour transmettre formellement la position des travailleurs et leurs contributions pour l’avenir du Système Intégré d’Urgence Médicale, selon le communiqué.
Aujourd’hui, le président de l’INEM a déclaré à Lusa qu’il entend commencer à appliquer les modifications opérationnelles, dans le cadre de la réorganisation de l’institut, dès la semaine prochaine, un processus qui devrait être conclu d’ici la fin du premier trimestre 2026.
La Commission Technique Indépendante a proposé que les moyens différenciés du service des hélicoptères d’urgence médicale, des véhicules médicaux d’urgence et de réanimation (VMER) et de soutien immédiat de vie (SIV) « devraient être alloués aux unités locales de santé », en mettant en avant que cela représenterait un « partage des ressources et des avantages de carrière ».
La refondation de l’institut, qui a été annoncée par le Gouvernement, implique également une modification de la structure et de l’organique de l’INEM, une compétence du Ministère de la Santé, qui prévoit d’avancer avec le décret-loi à cet effet d’ici la fin janvier 2026.
Selon le président de l’institut, les modifications opérationnelles visent à faire en sorte que l' »INEM revienne à sa mission principale », étant donné que les Portugais évaluent le secours par la capacité de l’institut à répondre aux appels et à envoyer une ambulance dans les délais définis par le tri.
