Avec la publication des comptes nationaux trimestriels par secteur institutionnel par l’INE, l’évolution du solde des comptes publics jusqu’en septembre sera connue, alors que le ministre des Finances reste confiant dans l’estimation d’un excédent de 0,3 % du PIB pour l’année dans son ensemble.
Des données en comptabilité publique sont déjà connues et peuvent donner quelques indications sur le solde budgétaire; comme le souligne le BPI Research, « en comptabilité publique, l’excédent budgétaire des administrations publiques s’est élevé à environ 1,6 % du PIB jusqu’en octobre, légèrement au-dessus de ce qui avait été observé sur la même période en 2024 (1,4 %) ».
« L’augmentation des recettes continue de dépasser la croissance des dépenses (6,2 % et 5,6 % en glissement annuel, respectivement) », peut-on lire dans une note d’analyse.
De cette manière, l’exécution budgétaire des dix premiers mois de l’année « suggère une éventuelle surprise en 2025 (en comptabilité nationale) », admet-on.
Le Forum pour la Compétitivité a souligné, dans sa dernière note d’analyse, que les « recettes totales restent inférieures aux prévisions, en raison tant des recettes en capital que des recettes courantes », tandis que les recettes fiscales et les cotisations se situent au-dessus des prévisions.
« Par ailleurs, les dépenses totales demeurent en deçà des prévisions, tant les dépenses courantes (à l’exception des dépenses de personnel et des subventions) que l’investissement public, bien que ce dernier ait légèrement accéléré », indique-t-on.
Pour l’ensemble de l’année, la Banque du Portugal, dans le plus récent Bulletin économique, projette un solde équilibré en 2025, trajectoire qui « traduit une détérioration significative dans la période récente, expliquée surtout par les mesures de réduction d’impôts et par l’augmentation permanente des dépenses ».
« La composition de la croissance économique a favorisé les recettes fiscales et contributives, atténuant partiellement cette détérioration, ce qui souligne les risques associés à l’évolution future du solde », lit-on dans le document présenté la semaine dernière.
Le gouvernement a inscrit dans le budget de l’État pour 2026 (OE2026) des excédents de 0,3 % du PIB en 2025 et de 0,1 % en 2026, mais il est le plus optimiste parmi les différentes institutions qui suivent l’économie portugaise.
Pour 2025, la Banque du Portugal et la Commission européenne projettent un solde nul, tandis que l’OCDE et le Conseil des Finances Publiques prévoient un excédent de 0,1 % et le Fonds monétaire international estime un solde positif de 0,2 % du PIB.