Les expulsions ont eu lieu dans les quartiers de Santa Maria et du Menino de Deus, situés dans la localité de Pontinha, commune d’Odivelas (district de Lisbonne), dans des habitations appartenant à l’IHRU.
Le mouvement Vida Justa a dénoncé ces expulsions il y a environ une semaine, accusant la mairie d’Odivelas et l’IHRU de réaliser des expulsions sans proposer d’alternatives de logement.
Interrogée par l’agence Lusa, une source de l’IHRU a expliqué par écrit que « quatre procédures de désoccupation » ont été exécutées dans le quartier de Santa Maria et une dans le quartier du Menino de Deus, car il s’agit d' »occupations illégales ».
« Dans ce cas précis, les occupants ont été notifiés de la décision judiciaire de restitution du logement à l’IHRU et un délai de 30 jours leur a été accordé pour faire une réclamation. Tout ce processus s’est déroulé avec la connaissance et la collaboration de la mairie d’Odivelas, y compris ses services sociaux d’urgence, qui ont assuré le relogement d’une des familles en situation de risque social aggravé », indique la même source.
L’institut précise également qu’après cette expulsion, trois des quatre familles sont revenues « occuper » les logements, commettant un délit de désobéissance.
« Il est également informé que ces quatre logements font partie d’un bâtiment dont la démolition est prévue depuis plusieurs années, en attente de désoccupation totale, en raison de risques structurels et de sa localisation dans une zone menacée par les inondations, comme défini dans le PDM (Plan directeur municipal) d’Odivelas », ajoute l’IHRU.
Selon l’institut, les habitations « sont situées à la convergence de deux cours d’eau et présentent des caractéristiques constructives de maçonnerie autoportante avec des toitures en structure bois, ce qui aggrave considérablement le risque en cas de phénomènes climatiques extrêmes ».
En ce qui concerne l’expulsion du logement situé dans le quartier Menino de Deus, l’IHRU explique qu’il s’agissait également d’une désoccupation illégale, soulignant que toutes les « entités d’aide » ont été appelées.
« Il est important de rappeler qu’après le début des travaux de réhabilitation du logement, le même occupant a récidivé dans l’occupation, commettant, selon l’article 375 du Code de procédure civile, le délit de désobéissance qualifiée. Dans ce cas, nous avons même affaire à une situation de récidive chronique, car des procédures judiciaires similaires ont déjà été enregistrées concernant le même logement et le même occupant », a-t-il justifié.
Ces derniers jours, certaines mairies du district de Lisbonne ont réalisé des opérations de démolition et de désoccupation dans plusieurs quartiers, ce qui a conduit le mouvement Vida Justa à publier la lettre ouverte « Arrêter les expulsions et résoudre la situation du logement », qui a recueilli deux mille signatures en moins de 24 heures.