Le rapport de l’Inspection Générale des Activités de Santé (IGAS) a confirmé les soupçons impliquant le médecin dermatologue Miguel Alpalhão et révèle une série d’irrégularités dans le processus de codification et de paiement des chirurgies réalisées à l’Hôpital de Santa Maria, à Lisbonne.
Miguel Alpalhão « a programmé des consultations de dermatologie pour ses parents sans qu’il y ait eu de référence préalable et a fait des propositions chirurgicales et des chirurgies d’excision en considérant que les deux cas étaient très prioritaires en raison des conditions cliniques particulières des patients ».
« Ces opérations ont coûté au Système Intégré de Gestion des Incrits pour la Chirurgie (SIGIC) près de 9 000 euros et Miguel Alpalhão a été payé 5 500 euros ».
La IGAS conclut que « tout a échoué dans le cas du dermatologue Miguel Alpalhão, qui a gagné 400 000 euros en 10 samedis : les mécanismes de contrôle ont échoué, les enregistrements biométriques, les services responsables de la planification, du traitement et du contrôle interne« .
Selon les inspecteurs, le médecin Miguel Alpalhão « a émis et approuvé 450 propositions chirurgicales » et a fait de même pour réaliser « 356 actes chirurgicaux ». Il manquait donc un contrôle sur le médecin qui avait toute la liberté de proposer et réaliser des chirurgies puis de leur attribuer une valeur, ce qui lui a permis de percevoir « 714 176,42 euros pour l’activité chirurgicale réalisée en production additionnelle ».
De plus, il y a eu des défaillances à d’autres niveaux, comme par exemple, dans les « enregistrements biométriques d’entrée ou de sortie pour les professionnels dans les systèmes de contrôle d’assiduité concernant les chirurgies additionnelles » et « de nombreuses règles du manuel du SIGIC ont été violées, notamment des codifications faites à des endroits du corps qui ne correspondent pas aux définitions exigées ».
Le rapport de l’IGAS a déjà été envoyé au Ministère Public (MP), où une enquête criminelle est en cours. Il a également été envoyé au cabinet de la ministre de la Santé, au conseil d’administration de l’hôpital et au médecin lui-même, Miguel Alpalhão.
