Licenciement d’une femme enceinte : Le syndicat dit que c’est inacceptable, MAC nie toute discrimination.

Licenciement d'une femme enceinte : Le syndicat dit que c'est inacceptable, MAC nie toute discrimination.
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Le début de la semaine a été marqué par la dénonciation d’un licenciement à l’Unité Locale de Santé (ULS) São José, impliquant plus particulièrement une femme enceinte travaillant à la Maternité Alfredo da Costa (MAC).

La dénonciation a été faite par le Syndicat des Infirmiers Portugais (SEP), qui a écrit, dans un communiqué : « La plus grande et la plus connue maternité du pays, la MAC, et l’ULS S. José, qui présentent notoirement une insuffisance structurelle d’infirmiers, avancent vers la cessation de contrat d’une infirmière qui est enceinte. »

Dans la même note, le SEP accuse la situation de « contredire » la Constitution : « Au titre de cette possibilité légale, qui contredit la Constitution de la République Portugaise, une infirmière qui a été embauchée par l’ULS S. José pour exercer des fonctions à la MAC, a été avisée après la connaissance de sa grossesse, qu’elle était dispensée de ses services sous prétexte de ne pas atteindre les objectifs, alors qu’elle était encore en période d’intégration. »

L’affaire a conduit le SEP à convoquer une conférence de presse près de l’entrée de la Maternité Alfredo da Costa pour l’après-midi de ce mardi.

ULS São José nie toute discrimination et connaissance de l’état de santé

Pour sa part, l’ULS São José a souligné qu’il y avait une « résiliation d’un contrat d’une infirmière durant la période d’essai à la MAC, liée à une évaluation de performance négative au cours de l’intégration ». Par ailleurs, l’unité hospitalière a mentionné qu’elle ignorait « les questions associées à l’état de santé de cette professionnelle. »

ULS São José nie licenciement discriminatoire d'une infirmière enceinte

ULS São José nie licenciement discriminatoire d’une infirmière enceinte

L’ULS São José, à Lisbonne, a rejeté aujourd’hui les accusations du Syndicat des Infirmiers Portugais concernant le licenciement d’une infirmière enceinte, niant tout irrespect de la protection de la maternité et garantissant qu’elle respecte rigoureusement la législation du travail en vigueur.

Lusa | 18:57 – 04/08/2025

Dans un communiqué publié ultérieurement, l’ULS São José a réfuté les accusations formulées par le SEP, « notamment en ce qui concerne l’atteinte aux droits de protection de la maternité », image qui selon elle ne cadre pas « avec tout le travail de respect envers la femme enceinte et non enceinte exerçant une activité à l’ULS. »

Détaillant la situation, l’ULS soutient également que l’infirmière était en période d’essai de 180 jours et qu’un « insuffisance de performance » a été identifiée dans son parcours d’intégration, comme « cela s’est déjà produit dans des situations identiques de professionnels n’atteignant pas le niveau de responsabilité et de qualité de prestation de soins que l’ULS exige, ainsi que le respect de l’éthique et de la déontologie professionnelles. »

Concernant cette situation, l’ULS accuse « l’identification d’un exercice professionnel peu sûr, avec un faible niveau de connaissances, de responsabilité et d’autonomie ; des lacunes préoccupantes au niveau de la prestation de soins, sans savoir mobiliser et appliquer les connaissances et techniques associées à sa zone de performance professionnelle ; un faible niveau d’initiative et des difficultés dans la documentation du processus de soins et des interventions. »

ULS São José nie licenciement discriminatoire d'une infirmière enceinte

ULS São José nie licenciement discriminatoire d’une infirmière enceinte

L’ULS São José, à Lisbonne, a rejeté aujourd’hui les accusations du Syndicat des Infirmiers Portugais concernant le licenciement d’une infirmière enceinte, niant tout irrespect de la protection de la maternité et garantissant qu’elle respecte rigoureusement la législation du travail en vigueur.

Lusa | 18:57 – 04/08/2025

Les critiques

Par ailleurs, le SEP indique que l’ULS São José ne respecte pas la Constitution, affirmant également que cette situation n’est pas unique, et relatant qu' »en 2020, en pleine pandémie, elle a mis fin aux contrats d’une infirmière enceinte et d’une malade. »

« Il est inacceptable que les travailleuses reçoivent ce traitement, d’autant plus dans une maternité, alors que les infirmiers exercent dans un cadre de grande exigence au SNS [Service National de Santé] », a critiqué le SEP.

L’ULS, pour sa part, rejette ces critiques, indiquant que l’unité « ne sous-évalue pas le travail de ses employés, pas plus qu’elle ne renonce à leur évaluation, comme le prévoit la législation du travail, afin de garantir des soins sûrs et de qualité à tous les usagers qu’elle sert. »

Selon ce qui est expliqué dans la note, le référentiel utilisé par l’ULS dans le cadre de l’évaluation des compétences professionnelles est le profil de compétences de l’infirmier de soins généraux, défini par l’Ordre des Infirmiers, comme il se devait.