Des données publiées aujourd’hui par le bureau de statistique de l’Union Européenne (UE), Eurostat, révèlent qu’au troisième trimestre de 2025, l’UE a enregistré un excédent commercial de 40,8 milliards d’euros avec les États-Unis, soit une diminution de 13,3 % par rapport à l’excédent de 47,1 milliards d’euros du deuxième trimestre et une diminution substantielle de 49,7 % par rapport à l’excédent commercial de 81,2 milliards d’euros du premier trimestre 2025.
« Le premier trimestre s’est distingué par une augmentation marquée des exportations vers les États-Unis, compte tenu des potentielles barrières tarifaires imposées par les États-Unis », observe l’Eurostat.
D’après le bureau de statistiques, au troisième trimestre 2025, l’UE a enregistré un excédent commercial dans les produits chimiques et leurs dérivés, les machines et véhicules, d’autres produits manufacturés ainsi que les aliments et boissons.
En revanche, des déficits ont été enregistrés dans l’énergie, les matières premières et autres biens. L’excédent commercial pour les produits chimiques et leurs dérivés a diminué aux deuxième et troisième trimestres de 2025 (avec des excédents de 24,7 et 23,0 milliards d’euros respectivement), après avoir atteint son apogée au premier trimestre 2025 (excédent de 54,1 milliards d’euros), en raison des potentielles barrières tarifaires des États-Unis.
Selon l’Eurostat, depuis le premier trimestre 2021, « les importations de l’UE en provenance des États-Unis ont suivi un schéma similaire à celui des importations de l’UE en provenance du reste du monde jusqu’au deuxième trimestre 2022 ».
« Cependant, à la suite de l’agression russe contre l’Ukraine, l’UE a accru ses importations de produits énergétiques en provenance des États-Unis, et conséquemment, les importations en provenance des États-Unis ont augmenté plus que celles en provenance du reste du monde et se sont maintenues à un niveau comparativement élevé », explique-t-on encore.
En juillet dernier, l’UE et les États-Unis ont conclu un accord politique commercial établissant un tarif de base de 15 % sur la majorité des exportations européennes vers les États-Unis, ce taux servant de plafond clair pour les droits de douane.
Dans le même temps, il a été convenu de supprimer les tarifs sur les produits stratégiques : aéronefs et pièces détachées, certains produits chimiques, médicaments génériques, équipements pour semi-conducteurs, certains produits agricoles et matières premières critiques.
Cependant, les droits de douane sur l’acier et l’aluminium restent à 50 %, bien que l’accord prévoie l’introduction future d’un système de quotas pour limiter cette surtaxe.
En outre, l’UE s’est engagée à acheter pour 750 milliards de dollars (650 milliards d’euros) d’énergie – principalement GNL et nucléaire – des États-Unis jusqu’en 2028 et à investir 600 milliards de dollars (520 milliards d’euros) dans les secteurs stratégiques américains durant cette période.
Ces efforts visent à restaurer la stabilité et la prévisibilité dans les échanges transatlantiques.
