Les urgences sont « mieux que l’année dernière », mais « ne vont toujours pas bien ».

Les urgences sont "mieux que l'année dernière", mais "ne vont toujours pas bien".

La ministre de la Santé, Ana Paula Martins, a affirmé ce lundi que la situation dans les services d’urgence « est meilleure que l’année dernière », tout en reconnaissant qu’elle « n’est pas encore satisfaisante ».

 

« Nous sommes mieux, mais nous ne sommes pas bien. Nous ne sommes pas encore bien », a-t-elle déclaré lors d’une interview à SIC Notícias.

Elle a illustré ses propos : « L’année dernière, entre les 15, 16 et 17 août, dates où il est habituellement plus difficile de compléter les équipes d’urgence, dans le domaine de l’obstétrique, nous avons eu huit urgences fermées et cette année, nous n’en avons eu que quatre ».

La ministre a indiqué que cette amélioration est principalement due à « un travail de coordination effectué par la Direction Exécutive [du Service National de la Santé] » ainsi qu’à un « travail très dur et de sacrifice des équipes de professionnels ».

« Nous sommes mieux grâce à un travail acharné des équipes de professionnels pour maintenir 180 services d’urgence », a-t-elle souligné.

Elle a toutefois reconnu qu’il était nécessaire d' »améliorer la coordination dans ce qui est la réorganisation des urgences ».

Concernant le fait que les maires des cinq municipalités desservies par l’Hôpital de Vila Franca de Xira craignent la fermeture de la maternité et que la fermeture définitive des Urgences d’Obstétrique de l’Unité Locale de Santé Arco Ribeirinho (ULSAR) soit envisagée, la ministre a tenu à rassurer : « Nous n’allons pas fermer les maternités ».

« Nous n’allons pas fermer les maternités qui sont un ensemble de services ayant une typologie très variée et qui s’articulent avec les soins primaires », a-t-elle affirmé.

Ainsi, lors d’une interview au Jornal da Noite, sur SIC, la ministre avait également annoncé que « pour être mieux que l’année dernière », il est nécessaire que les « équipes au sein du Service National de Santé (SNS) et les médecins qui travaillent par tâche et qui soutiennent les équipes d’urgence » soient en « surcharge », surtout « en cette période estivale ».

« Il est évident que nous avons un problème très grave de ressources humaines, de médecins et d’infirmiers. Et il est évident qu’il ne sera pas résolu en une législature », a-t-elle affirmé.

Prestataires? La ministre insiste sur le fait que le gouvernement veut « garantir la justice »

Concernant le projet de loi qui prévoit de ne pas engager, en tant que prestataires de services externes, des médecins ayant quitté le SNS ou de jeunes spécialistes n’ayant pas signé de contrat avec l’État, Ana Paula Martins a expliqué que la mesure vise à « garantir la justice ».

« Nous avons atteint environ 213 millions d’euros pour la prestation de services médicaux, 42 à 44 % effectués par des entreprises privées et le reste par des médecins à titre personnel », a-t-elle déclaré. « Ce que nous voulons, ce n’est pas pénaliser les médecins. C’est garantir la justice entre ce que nous payons à l’heure à un médecin prestataire et à un médecin travaillant dans le SNS ».

La ministre a précisé que les médecins engagés pour des tâches spécifiques sont rémunérés entre 47 et 100 euros de l’heure, tandis que les équipes du SNS perçoivent 36 euros de l’heure.

Il est à noter que, selon le journal Expresso, qui a consulté une version préliminaire du projet de décret-loi visant à réglementer les prestations de service, le ministère de la Santé défend que les jeunes spécialistes ne postulant pas au SNS ou refusant un poste ne pourront pas travailler à la tâche dans le public.

Il en sera de même pour les médecins résiliant leur contrat, refusant de faire des heures supplémentaires au-delà de celles obligatoires par la loi ou demandant une retraite anticipée.