Les travailleurs du fisc exigent une « réglementation urgente » de l’évaluation.

Les travailleurs du fisc exigent une "réglementation urgente" de l'évaluation.

Le document a été remis au parlement en fin de matinée par le président de la direction nationale du syndicat, Gonçalo Rodrigues.

 

Devant l’Assemblée de la République, des délégués syndicaux du STI se sont rassemblés en protestation, avec des drapeaux du syndicat.

Le mémorandum a pour but d’informer le parlement du retard dans la mise en œuvre du modèle d’évaluation permanente des professionnels des carrières spéciales d’inspection, de gestion et d’audit.

Ce système a été défini en 2019 lors de la publication du dernier décret concernant les carrières spéciales de l’Autorité Tributária e Aduaneira (AT), le Décret-Loi n.º 132/2019, du 30 août, mais jusqu’à présent, la réglementation n’a pas été concrétisée.

Le document prévoyait que le gouvernement, par l’intermédiaire d’un arrêté des membres « responsables des finances et de l’administration publique », devrait définir la « méthodologie, les procédures et les résultats liés à l’évaluation permanente ».

Dans le mémorandum d’aujourd’hui, le STI se plaint du retard. « Il est exigé que l’AT et le gouvernement publient, sans plus de retard, la réglementation de l’évaluation permanente, établissant un mécanisme d’accélération dans la carrière », écrit le président du syndicat, affirmant qu’il est « impératif d’égaliser la dignité des professionnels de l’AT à celle des autres professionnels de l’État qui ont des attentes légitimes d’atteindre le sommet de leurs carrières ».

Dans la lettre, Gonçalo Rodrigues affirme avoir réussi à intégrer dans le dernier décret de 2019 « le système d’évaluation permanente, afin de valoriser et de promouvoir les fonctionnaires sur la base des résultats et de la qualité technique des connaissances ».

« Bien que [le système d’évaluation permanente] soit inscrit dans le cadre légal du Statut de la Carrière Tributária e Aduaneira, régi par le DL 132/2019 du 30 août, notamment dans ses articles 23 et 24, sa réglementation n’a jamais été réalisée », rappelle le président du STI.

Selon le leader syndical, « cette inertie n’est pas nouvelle au sein de l’Autoridade Tributária e Aduaneira », car dans le précédent décret des carrières de l’ancienne Direction Générale des Contributions et Impôts (DGCI), ce n’est qu’à l’arrivée de Paulo Macedo en 2005 à la tête de l’institution qu’elle a été « réglementée et mise en œuvre ».

Pour le président du STI, « l’absence de concrétisation de cet outil » depuis 2019 « représente une grave lacune, privant les citoyens et les entreprises d’une AT d’excellence, ainsi que des bénéfices et de la reconnaissance que le législateur avait prévus pour ses travailleurs ».

Le syndicat propose que, « pour corriger le retard actuel dans les progressions de carrière (qui exige actuellement 72 ans pour atteindre le sommet) », la réglementation intègre trois « éléments essentiels ».

Le premier consiste en la réalisation obligatoire d’une épreuve de connaissances techniques et de compétences professionnelles une fois par an, pour que l’AT atteste la mise à jour des qualifications des professionnels des carrières spéciales.

En second lieu, il soutient que « l’obtention d’une évaluation positive au test annuel doit conférer un avantage tangible et direct dans le parcours professionnel ».

« Cet avantage doit se traduire par l’attribution d’un point, à des fins de progression de carrière, à ajouter aux points obtenus en résultat de la classification finale du Système intégré de gestion et d’évaluation des performances dans l’administration publique (SIADAP) pour cette année », spécifie-t-il.

Troisièmement, il défend que, au-delà de l’impact sur le SIADAP annuel, « il est crucial que l’évaluation permanente permette une progression plus rapide dans la carrière, à l’instar de ce qui se passe déjà dans d’autres carrières de l’État qui bénéficient de régimes propres d’évaluation et de progression accélérée ».