Catarina Fachadas, dirigeante du Syndicat des Travailleurs du Commerce, de Bureaux et Services du Portugal (CESP), a déclaré à l’agence Lusa lors d’un contact téléphonique que « environ 20 à 30 personnes » se sont réunies devant le MTSSS et ont approuvé « à l’unanimité » la résolution avec des revendications lues sur place, puis remises à un conseiller du secrétaire d’État adjoint et au travail.
Il est réclamé à l’Union des Miséricordes Portugaises (UMP) une mise à jour du salaire de 150 euros, avec des arriérés à partir de janvier, ainsi que la « négociation d’une Convention Collective de Travail garantissant les droits déjà acquis par les travailleurs ».
Selon la syndicaliste, l’UMP a ajusté annuellement le salaire « au niveau du salaire minimum », avec « un petit ajustement pour certains travailleurs plus anciens au-dessus du salaire minimum ».
« Mais on parle de 20 euros, de 10 euros, des montants très insignifiants par rapport à ce qu’il faudrait », c’est-à-dire « une véritable augmentation justifiant l’augmentation du coût de la vie », a-t-elle avancé.
L’UMP a déjà convenu de la mise à jour des salaires des travailleurs des Miséricordes cette année « avec le Front Syndical de l’Union Générale des Travailleurs (FSUGT) et avec la Commission Négociatrice Syndicale de la Confédération Générale des Travailleurs Portugais (CGTP) », a indiqué à Lusa Miguel Raimundo, membre du Secrétariat National de l’Union responsable de la négociation collective.
Le CESP est affilié à cette dernière centrale syndicale, mais l’accord conclu « n’inclut pas le CESP », a-t-il ajouté lors d’un contact téléphonique.
« L’Union des Miséricordes négocie avec le CESP depuis plusieurs années et en 2025, les négociations se poursuivront (…) sauf que nous n’avons pas encore réussi à parvenir à un accord », a indiqué Miguel Raimundo, ajoutant qu’une nouvelle session de négociation est prévue pour le 9 septembre, à laquelle l’UMP participera.
Il a indiqué qu’avec le FSUGT et la Commission Négociatrice de la CGTP, un ajustement de 50 euros a été convenu, suivant « l’augmentation du salaire minimum national dans toutes les catégories professionnelles », qui « engage les Miséricordes représentées par l’Union et les travailleurs représentés par les syndicats signataires ou par le front syndical signataire de cet accord ».
Pour les autres travailleurs, associés du CESP ou non syndiqués, « il est habituel qu’un arrêté d’extension soit publié par la suite » pour les inclure, a-t-il ajouté.
Le CESP critique que « beaucoup de Miséricordes n’ont pas mis à jour le salaire des travailleurs syndiqués du CESP », ce qui fait que « des travailleurs travaillent côte à côte, effectuant la même fonction (…) et avec les mêmes années de service, certains recevant le salaire minimum et d’autres un peu plus ».
Miguel Raimundo admet que cela « est possible, mais pas souhaitable » et que l’UMP fait des recommandations à ses affiliés, mais « chaque Miséricorde a son autonomie et la gestion de telles situations relève des conseils d’administration respectifs ».
« Entre l’Union des Miséricordes et les Miséricordes portugaises, il n’y a aucune relation hiérarchique », a-t-il renforcé, bien qu’il considère qu' »elles ne sont pas nombreuses » à différencier leurs travailleurs en fonction du syndicat auquel ils appartiennent.