Les travailleurs des Lajes peuvent demander une avance sur salaire lundi.

Les travailleurs des Lajes peuvent demander une avance sur salaire lundi.

Le gouvernement açoréen a publié au Journal Officiel une ordonnance réglementant l’octroi d’une aide financière de caractère social, temporaire et remboursable, correspondant à l’avance des salaires en retard des travailleurs affectés aux forces des États-Unis d’Amérique aux Açores (USFORAZORES), à Lajes, sur l’île de Terceira.

 

Dans un communiqué du gouvernement açoréen, il est précisé qu’avec l’entrée en vigueur de l’ordonnance, les travailleurs concernés peuvent se rendre volontairement à l’Institut de la Sécurité Sociale des Açores (ISSA), à partir de lundi, « pour entamer le processus de demande de cette aide ».

« Cette mesure, de nature exceptionnelle et transitoire, vise à atténuer les effets économiques et sociaux découlant de la suspension du paiement des salaires par une entité patronale étrangère, garantissant aux travailleurs le maintien temporaire de leur revenu habituel, jusqu’à ce que cette situation soit régularisée », explique le communiqué.

L’ordonnance établit le montant maximal du financement, les règles de gestion des contrats à établir par l’ISSA et la procédure d’octroi de l’aide, conformément à la Résolution du Conseil du Gouvernement n.º 149-A/2025, du 5 novembre.

Il est expliqué que l’aide financière « correspond aux salaires nets en retard, jusqu’à ce que le traitement normal des salaires par l’employeur soit rétabli, en prenant comme référence de calcul la période de salaires comprise entre le 7 septembre et le 20 septembre 2025 ».

« Les montants avancés à chaque travailleur sont intégralement restitués, dans un délai maximum de dix jours ouvrables après la réception des salaires correspondants par l’employeur », peut-on lire.

Le vice-président du gouvernement régional des Açores, Artur Lima, cité dans le communiqué, a déclaré que la solution « démontre clairement que le gouvernement régional agit, est présent et respecte ses engagements envers le peuple açoréen ».

Le responsable a toutefois souligné que le gouvernement de la République « a montré un désintérêt inacceptable pour les Açoriens qui servent le pays sur une base essentielle pour la sécurité et la stabilité internationale ».

Artur Lima a ajouté que l’engagement et le dévouement des professionnels « sont demeurés inchangés », ce qui démontre « la résilience et l’esprit de la cause açoréenne ».

Les salaires à la base des Lajes, sur l’île de Terceira, sont versés tous les quinze jours. La quinzaine du 17 octobre a été payée avec des réductions et celle du 27 octobre n’a pas été payée aux quelque 450 travailleurs portugais en raison de la paralysie de l’administration américaine.

Mercredi, le gouvernement des Açores a autorisé l’ISSA à signer des contrats de financement avec les banques jusqu’à 1,2 million d’euros pour payer les salaires des travailleurs portugais à la base des Lajes.

Les charges seront assumées par les Açores, par l’intermédiaire de la Sécurité Sociale, « sans préjudice de la restitution correspondante par le gouvernement de la République ».

Le président du gouvernement régional, José Manuel Bolieiro, avait déjà indiqué que les Açores garantiraient les salaires de ces travailleurs par un accord avec les banques, si le gouvernement de la République n’assurait pas les paiements.

Vendredi, lors d’une audition au parlement açoréen, le vice-président Artur Lima a de nouveau accusé les ministres des Affaires étrangères et de la Défense d’avoir abandonné les travailleurs portugais de la base des Lajes avec des salaires en retard.

Le responsable a rappelé qu’il y a une semaine, il avait adressé une lettre au ministre des Affaires étrangères, Paulo Rangel, sur la situation, mais « jusqu’à présent, il n’y a eu aucune réponse ».

« Je considère cela comme un manque de respect envers le gouvernement des Açores et envers les organes du gouvernement propre de la Région autonome des Açores », a souligné Artur Lima, indiquant que le sujet « est vraiment compliqué et a été un processus complexe ».

Le vice-président a également déploré l’absence de « collaboration » de la ministre de la Sécurité sociale et a déclaré que « le gouvernement régional est en train de se substituer à ce qui constitue les obligations du gouvernement de la République ».