Les travailleurs de l’INEM avancent avec une proposition de nouvelle loi organique.

Les travailleurs de l'INEM avancent avec une proposition de nouvelle loi organique.

« Nous avons envoyé au ministère de la Santé et au conseil d’administration et, étant la commission des travailleurs un organe représentatif de tous les employés de l’INEM, nous voulons, avec cette proposition, avoir un point de départ pour commencer à négocier », a déclaré aujourd’hui à l’agence Lusa le coordinateur de la Commission des travailleurs.

 

L’approbation d’une nouvelle loi organique pour l’Institut National d’Urgence Médicale (INEM) est l’un des pas vers la refondation annoncée par le gouvernement, qui a déjà précisé qu’il entend avancer avec le décret d’ici fin janvier 2026, après avoir reçu le rapport élaboré par la Commission Technique Indépendante.

La proposition approuvée par les travailleurs en plénière souligne que, 15 ans après l’entrée en vigueur de l’actuelle loi organique, il est nécessaire de la réviser afin de garantir une « réponse d’urgence médicale préhospitalière à tous les citoyens, conformément à des normes de rigueur et de qualité validées internationalement ».

Concrètement, les travailleurs souhaitent un changement du statut juridique de l’INEM, le passant à un institut public de régime spécial, ainsi que la modification de la composition du conseil d’administration de deux à quatre membres — un président, un vice-président et deux membres.

En outre, sur le plan budgétaire, une modification de la valeur de la taxe affectée à l’institut, résultant de l’augmentation du pourcentage du taux d’assurance de 2,5 % à 3,5 %, qui constitue un renforcement important du budget de l’INEM, est prévue.

À l’agence Lusa, le coordinateur de la Commission des travailleurs, Rui Gonçalves, a précisé que cette augmentation représenterait un accroissement estimé d’environ 70 millions d’euros, permettant de couvrir les augmentations salariales qui « sont nécessaires » et d’investir dans la flotte et dans les nouvelles technologies.

La proposition de la nouvelle loi organique prévoit également l’introduction de normes rendant l’embauche de professionnels nécessaires au secours à la population plus flexible et rapide, ainsi que l’acquisition de biens et services.

Ces changements permettraient de « concentrer l’INEM sur son essence », l’urgence médicale préhospitalière, a soutenu Rui Gonçalves, soulignant que le statut de régime spécial serait également « plus attrayant pour les dirigeants intermédiaires », une carence actuelle de l’institut.

Selon lui, la proposition clarifie également la séparation entre l’urgence et l’urgence médicale et le transport de patients non urgents et consacre dans la loi l’existence d’un noyau minimum de moyens propres, gérés directement par l’INEM et manœuvrés par des professionnels de sa carte de personnel.

Récemment, les travailleurs de l’INEM ont défini les `lignes rouges´ pour la négociation avec le conseil d’administration, invoquant la nécessité de sauvegarder leurs droits dans le cadre de la restructuration de l’institut, parmi lesquels figurent le refus de suppression de postes de travail et de mobilité forcée des travailleurs.