Dans un communiqué publié mardi, le bureau a indiqué que les six opérateurs de casinos à Macao ont soumis, au total, 1 856 déclarations de transactions suspectes de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme.
Dans un communiqué, le GIF a souligné « la diminution du nombre de déclarations de transactions suspectes rapportées par le secteur des jeux » au cours du premier semestre comme la principale raison d’une baisse de 12,6% du nombre total.
Entre janvier et juin, le bureau a reçu 2 515 déclarations, dont 73,8% provenaient des concessionnaires de casinos, tandis que 19,9% provenaient de banques et d’assurances et 6,3% d’autres institutions et entités.
Les secteurs référencés, y compris les boutiques de prêt sur gage, les bijouteries, les agences immobilières et les maisons de vente aux enchères, sont tenus de signaler aux autorités toute transaction égale ou supérieure à 500 000 patacas (environ 53 400 euros).
En 2024, le GIF avait reçu 5 245 déclarations, la majorité provenant des casinos du territoire : 3 837, soit 11,8% de plus que l’année précédente et un nouveau record.
En mars 2022, le Département d’État des États-Unis a désigné Macao comme l’un des principaux points de blanchiment d’argent à l’échelle mondiale, pointant du doigt les collecteurs de gros parieurs et les « activités illicites qu’ils facilitent souvent ».
Ceci malgré l’arrestation, en novembre 2021, d’Alvin Chau Cheok Wa, leader de Suncity, alors le plus grand collecteur de paris VIP au monde.
Selon le rapport annuel du GIF, Macao était le seul membre du Groupe Asie-Pacifique contre le Blanchiment de Capitaux (GAFI) qui respectait « toutes les 40 normes internationales » sur la prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme et de la prolifération d’armes de destruction massive.
Le bureau avait signé des accords pour l’échange d’informations avec 33 pays et territoires, y compris l’Unité d’Information Financière de la Police Judiciaire du Portugal, en 2008, l’Unité d’Information Financière de la Banque Centrale du Timor-Leste, en 2018, et en 2019, le Conseil de Contrôle des Activités Financières du Brésil et l’Unité d’Information Financière du Cap-Vert.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le GIF a annoncé avoir finalisé les procédures pour signer, également avec l’Angola, un accord d’échange d’informations pour prévenir le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et de la prolifération d’armes de destruction massive.
Le bureau a indiqué que l’accord avait été mis sur la table lors d’une rencontre avec des représentants de l’Unité d’Information Financière de la République d’Angola, en marge de la réunion du Groupe Egmont du 6 au 11 juillet, au Luxembourg.
Le Groupe Egmont est une organisation internationale de lutte contre le blanchiment d’argent, regroupant 181 unités d’information du monde entier.
L’Angola a été ajouté à la « liste grise » du GAFI en octobre, après avoir manqué à ses régimes légaux et de réglementation financière.
Le Mozambique figure également sur la « liste grise » du GAFI et le pays a été admis au groupe Egmont, le 10 juillet, a annoncé aujourd’hui le ministère des Finances mozambicain.
Le GAFI, une organisation intergouvernementale, établit des normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération d’armes de destruction massive.
La « liste grise » identifie les pays qui travaillent activement avec le GAFI pour résoudre des déficiences stratégiques dans ces domaines.