Selon les données de l’exécution budgétaire de janvier à septembre 2025, les recettes cumulées pour neuf mois atteignent 24,68 millions de dollars (21,4 millions d’euros) en Impôt sur la Production Minière et 42,96 millions de dollars (37,1 millions d’euros) pour la composante « Pétrole Profit », qui correspond à la part de pétrole produit excédant le « pétrole de coût », attribuée à l’État mozambicain.
Dans le cadre de la législation ayant créé le Fonds Souverain du Mozambique (FSM), qui sera financé par 40 % des recettes du gaz naturel, le document mentionne également le cumul des recettes de 2022 à 2024 de 164,99 millions de dollars (142,7 millions d’euros).
Depuis 2022, ces recettes totalisent 232,33 millions de dollars (201 millions d’euros), déposées sur le compte de Recette Transitoire de Pétrole et Gaz à la banque centrale, qui est déjà en train d’opérationnaliser la future gestion du FSM, ne dépendant que de la signature de l’accord avec le Gouvernement, selon le gouverneur.
« Préparation opérationnelle pour la gestion du Fonds Souverain du Mozambique, en attente seulement de la signature de l’Accord de Gestion avec le Ministère des Finances », a déclaré le 5 novembre le gouverneur, Rogério Zandamela, à propos des priorités parmi les réformes institutionnelles de la banque centrale.
Le parlement a approuvé le 15 décembre 2023 la création du FSM avec des recettes d’exploitation du gaz naturel, qui devraient atteindre 6 000 millions de dollars (5 190 millions d’euros) annuels dans la décennie 2040.
Le fonds a été institué en avril de l’année suivante et depuis lors, le cadre légal prévoit l’allocation de 40 % des recettes fiscales et des plus-values de l’exploitation de gaz et pétrole au fonds, les 60 % restants finançant le budget de l’État.
La ministre des Finances mozambicaine, Carla Loveira, a déclaré le 29 octobre que « tous les instruments » nécessaires à « l’opérationnalisation complète » du FSM « sont prêts », et suit la signature de l’accord de gestion.
« La signature de l’accord de gestion entre le Trésor Public et la Banque du Mozambique est en phase finale, ce qui permettra le lancement et le début de la capitalisation complète du Fonds en fonction des principes établis par la Politique d’Investissement du FSM », a affirmé Carla Loveira, lors de l’ouverture du Conseil de Coordination du Ministère des Finances, qui se tient à Maputo.
Selon des informations antérieures, le Gouvernement prévoit la signature de cet accord de gestion, dernière étape du processus, dans les prochaines semaines.
Selon Carla Loveira, les données au 23 octobre 2025 « illustrent un solde du compte transitoire d’environ 204,5 millions de dollars », équivalant à 176,8 millions d’euros, conformément aux recettes gazières canalisées sous cette législation.
« Le fonds souverain a été conçu dans le but de garantir la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilité dans la gestion des revenus issus des ressources naturelles, en prévenant leur utilisation volatile ou improductive », a rappelé Carla Loveira.
Le Mozambique possède trois mégaprojets de développement approuvés pour l’exploitation des réserves de GNL du bassin du Rovuma, classées parmi les plus grandes au monde, au large de la côte de Cabo Delgado, incluant un projet de TotalEnergies, de 13 millions de tonnes annuelles (mtpa), en reprise, après suspension due à des attaques terroristes dans la région, et un autre d’ExxonMobil (18 mtpa), qui attend une décision finale d’investissement, tous deux dans la péninsule d’Afungi.
S’ajoute, dans ce cas en eaux ultra-profondes, dans le même bassin, la Zone 4, consortium dirigé par l’italienne Eni, qui opère déjà depuis 2022 sur l’unité flottante Coral Sul et avance maintenant vers la deuxième unité, la Coral Norte, qui devrait commencer la production en 2028.
