La proposition du gouvernement est présentée aujourd’hui aux syndicats représentant les enseignants, lors d’une réunion qui a débuté en début d’après-midi dans les locaux du Ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation (MECI) à Caparide, Cascais. L’introduction d’une majoration est la principale nouveauté.
La semaine dernière, le Premier ministre, Luís Montenegro, avait déjà annoncé l’élargissement, à partir du début de l’année scolaire, de cette aide à tous les enseignants placés dans des écoles situées à plus de 70 kilomètres de leur résidence fiscale.
La mesure anticipe l’entrée en vigueur d’un régime de compensation approuvé en mars à l’Assemblée de la République, avec les votes contre du PSD et du CDS-PP, qui modifiait le régime créé par le gouvernement en septembre dernier et qui était destiné uniquement aux enseignants placés dans une école considérée carencée en raison du manque de professeurs.
Cependant, l’élargissement du soutien n’était prévu pour entrer en vigueur qu’avec le budget de l’État pour 2026, soit à partir de janvier.
Selon le MECI, l’année scolaire dernière, 2 807 enseignants placés dans les 234 écoles carencées ont bénéficié de l’aide au déplacement.
À partir de septembre, les autorités estiment que plus de huit mille enseignants en bénéficieront, pour un investissement d’environ 25 millions d’euros, indique le cabinet du ministre Fernando Alexandre dans un communiqué.
Pour la majorité des enseignants bénéficiaires, les montants restent inchangés : 150 euros pour ceux entre 70 et 200 kilomètres de chez eux, 300 euros pour les enseignants situés entre 200 et 300 kilomètres et 450 euros pour ceux qui enseignent à plus de 300 kilomètres de leur résidence.
Cependant, contrairement à ce que le décret approuvé par le parlement en mars prévoyait, le gouvernement introduit maintenant une majoration pour les professeurs enseignant dans les écoles situées dans des zones géographiques de cadres de zone pédagogique considérées comme déficitaires.
Dans ces cas, les enseignants recevront 15 à 50 euros de plus, en fonction de la distance : 165 euros mensuels s’ils se trouvent à moins de 200 kilomètres, 335 euros entre 200 et 300 kilomètres et 450 euros si la distance est supérieure à 300 kilomètres.
Ainsi, écrit le MECI, le gouvernement maintient la « cohérence de cette politique publique contrairement à ce qui a été approuvé au parlement, qui ne prévoit aucun incitatif supplémentaire pour les zones du pays connaissant une plus grande pénurie de professeurs ».
Lors de la réunion, qui se poursuivait encore à 17h30 entre le ministère et les organisations syndicales, Fernando Alexandre présentera également d’autres mesures temporaires à appliquer pour l’année scolaire 2025/2026 afin de répondre au problème de la pénurie de professeurs.
Les représentants des enseignants ont jusqu’à vendredi pour envoyer leurs contributions sur cette question.