Les prix à la consommation baissent en septembre pour le 2ème mois consécutif en Chine.

Les prix à la consommation baissent en septembre pour le 2ème mois consécutif en Chine.

D’autre part, la baisse de l’indice des prix à la consommation, principal indicateur de l’inflation publié par le Bureau National des Statistiques (NBS) chinois, a été pire que prévu par le marché, les analystes s’attendant à une baisse de seulement 0,1 %.

Au cours de six des neuf mois de cette année, l’IPC en Chine a été négatif, n’ayant augmenté qu’en janvier (plus 0,5 %) et juin (plus 0,1 %). La baisse la plus prononcée a eu lieu en février (moins 0,7 %).

La deuxième plus grande économie mondiale fait face depuis plus de deux ans à des pressions déflationnistes, la faible demande intérieure et l’excès de capacité industrielle pénalisant les prix, tandis que l’incertitude dans le commerce international complique l’écoulement des produits par les fournisseurs.

La déflation consiste en une baisse des prix au fil du temps, par opposition à une hausse (inflation). Ce phénomène reflète la fragilité de la consommation domestique et des investissements et est particulièrement dangereux, car une diminution du prix des actifs, généralement contractés à crédit, crée un déséquilibre entre la valeur des prêts et les garanties bancaires.

Un autre effet est de retarder les décisions de consommation et d’investissement en raison d’attentes de prix plus bas à l’avenir, pouvant créer une spirale descendante des prix et de la demande difficile à inverser, affectant l’ensemble de l’économie.

La chute des prix a commencé en 2022 avec la dévaluation de l’actif le plus important en Chine : l’immobilier résidentiel. La baisse du prix des biens immobiliers a entraîné une perte de confiance des ménages, entraînant une contraction de la consommation. Cela, associé à l’excès de capacité de production du pays, a encouragé une guerre des prix entre fabricants et détaillants, suscitant une spirale déflationniste.

Pékin a pris, entre-temps, des mesures pour mettre fin à la guerre des prix. Le Parti communiste chinois a également promis, en juillet, de lutter contre la « concurrence irrationnelle » dans divers secteurs.

Dong Lijuan, statisticien du NBS, a préféré souligner que l’inflation sous-jacente – un indicateur qui exclut les prix des aliments et de l’énergie, car ils sont plus volatils – a signalé en septembre le cinquième mois consécutif d’augmentation, augmentant de 1 % par rapport à l’année précédente, pour la première fois en 19 mois atteignant ce niveau.

L’indice des prix à la production, qui mesure l’évolution des prix à la sortie d’usine, a chuté de 2,3 % en août, marquant le 36ᵉ mois consécutif de contraction.

La valeur était conforme aux prévisions des analystes, mais représentait une amélioration par rapport à la baisse de 2,9 % enregistrée en août.

Selon Dong, le ralentissement de la baisse est dû non seulement à une base comparative plus basse, mais aussi à l’impact des politiques macroéconomiques promues par Pékin, tant en termes de création d’un « marché national unifié » qu’en termes de « restructuration industrielle et augmentation du potentiel de consommation ».