« Le concours pour le recrutement de médecins spécialistes, récemment ouvert par le gouvernement Montenegro, ne répond pas aux besoins du Service National de Santé (SNS), offrant un nombre de postes manifestement insuffisant par rapport aux besoins réels du pays », critique la fédération dans un communiqué.
De plus, il ne garantit pas « des conditions de travail dignes, ni des salaires justes, ce qui rend ces postes, en plus d’être insuffisants, peu attractifs et incapables de retenir les médecins dans le SNS ».
La FNAM indique qu’après « un retard injustifiable », la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, a publié « un plan de postes bien en dessous des besoins réels, tant pour la médecine générale et familiale que pour les spécialités hospitalières, dans un contexte où des centaines de milliers de personnes sont privées de soins de santé essentiels ».
Elle souligne que dans la médecine générale et familiale « le modèle est sans équivoque et politiquement révélateur », précisant que dans l’Unité Locale de Santé (ULS) de Santa Maria, où rien que dans l’Unité de Santé Familiale (USF) de Sete Rios il y a environ 30 000 patients sans médecin de famille, seulement deux postes ont été ouverts.
« Dans l’ULS de l’Ouest, avec 118 000 patients sans médecin de famille, seuls huit postes ont été ouverts, tandis que le gouvernement autorise la création de quatre USF modèle C, de gestion privée, qui coûteront 16,7 millions d’euros au trésor public », souligne-t-elle.
Selon la fédération, ce modèle se répète dans d’autres ULS choisies pour l’expansion des USF de gestion privée, notamment dans les unités locales de santé de l’Algarve (3 postes), de Lisbonne Occidentale (4 postes), de São José (7 postes), d’Amadora-Sintra (12 postes) et de l’Estuaire du Tage (16 postes).
« Ces ULS sont simultanément appelées à financer la création de nouveaux centres de santé de gestion privée, supportant des charges estimées à environ 70 millions d’euros d’ici 2030 », souligne-t-elle.
Elle critique également : « Le gouvernement refuse d’investir dans le SNS public, retire des postes essentiels et canalise des ressources financières vers des opérateurs privés, dans un processus conscient de transfert de fonctions, de professionnels et de fonds ».
Selon la FNAM, le désinvestissement dans le nord du pays est également « évident », indiquant que l’ULS de Trás-os-Montes et Alto Douro a demandé 25 postes de MGF et n’en a reçu que sept.
Elle ajoute que, en pédiatrie, un seul poste a été ouvert, laissant l’Hôpital de Chaves sans urgence pédiatrique, obligeant les enfants et leurs familles à parcourir environ 70 kilomètres.
La fédération souligne également que « dans des domaines indispensables comme la radiologie », seulement 16 postes ont été ouverts au niveau national.
« À l’IPO de Porto, où l’externalisation de la mammographie, de la tomographie axiale informatisée (TAC) ou des biopsies par radiologie interventionnelle, a entraîné des retards successifs dans la réalisation des examens et dans l’émission des rapports pour les patients oncologiques, situation qui s’est aggravée après l’externalisation, un seul poste a été ouvert », critique-t-elle.
Pour la FNAM, ce concours confirme « un choix politique clair : ne pas ouvrir tous les postes nécessaires, ne pas garantir des conditions de travail ou des salaires justes, permettre le dépeuplement progressif du SNS et, par la suite, utiliser cette fragilisation pour justifier la privatisation des soins de santé, notamment à travers les USF modèle C et l’externalisation des services ».
La FNAM exige l’ouverture immédiate de tous les postes disponibles, ainsi que des conditions de travail dignes et des rémunérations justes, estimant que ce sont les « seules mesures capables de répondre aux besoins de la population, de garantir la mobilité et de fixer les médecins dans le SNS, pour arrêter la fuite continue vers le secteur privé ou à l’étranger ».
« Ce choix de Montenegro fragilise délibérément le SNS et ouvre la voie à sa privatisation progressive », déplore-t-elle.
