La protection des consommateurs vulnérables est une préoccupation pour de nombreux Européens, selon le dernier Eurobaromètre. Cette enquête à l’échelle de l’UE [Union européenne] s’est concentrée sur les perceptions des consommateurs concernant les services énergétiques, les sources d’information qu’ils utilisent pour choisir leurs fournisseurs d’énergie et les domaines à améliorer dans les marchés de l’énergie pour mieux servir les consommateurs, déclare l’exécutif communautaire dans un communiqué.
Dans le chapitre concernant le Portugal et les domaines à améliorer, 45% des Portugais interrogés souhaitent plus de clarté et de transparence dans les factures d’énergie (contre 34% dans l’ensemble de l’UE), tandis que 39% (contre 38% dans l’UE) demandent une meilleure protection des consommateurs vulnérables et de ceux en situation de précarité énergétique.
Pour cet Eurobaromètre, 545 entretiens téléphoniques (lignes fixes et mobiles) ont été réalisés auprès de citoyens de plus de 18 ans au Portugal et 18 250 dans l’UE, entre le 30 juin et le 15 juillet 2025.
« Les conclusions soulignent la nécessité d’une communication plus claire, d’une meilleure protection des consommateurs et de processus simplifiés pour soutenir la transition vers une énergie plus propre », indique la Commission européenne.
Le Portugal est désigné comme l’un des pays de l’Union européenne avec le plus haut niveau de précarité énergétique, c’est-à-dire avec une grande proportion de personnes n’ayant pas un accès adéquat aux services énergétiques essentiels comme le chauffage et le refroidissement domestique.
Dans le rapport le plus récent sur l’État de l’Union de l’énergie, le Portugal a enregistré en 2023 le pourcentage le plus élevé de l’UE (20,8%) de population incapable de maintenir un chauffage adéquat dans leur logement, un chiffre bien au-dessus de la moyenne d’environ 10,6% dans l’UE, devant des pays comme la Bulgarie ou la Lituanie, se situant au même niveau que l’Espagne pour cet indicateur.
On estime qu’entre 1,9 à trois millions de Portugais sont en situation de précarité énergétique, y compris environ 660 000 à 680 000 en situation sévère, souvent en raison d’une combinaison de faibles revenus, de logements peu efficaces énergétiquement et de coûts énergétiques élevés.