Les pompiers vont déposer une plainte pour non-respect de l’accord.

Les pompiers vont déposer une plainte pour non-respect de l'accord.

Le SNBP accuse le commandement des Sapeurs de Lisbonne d’« utilisation abusive de pompiers en congé, lors d’exercices/simulations, pour remplacer des travailleurs grévistes ».

 

Dans un communiqué, le syndicat affirme que certains membres du corps, « qui étaient en congé », ont été appelés « à participer à l’exercice Phénix 25, à Lisbonne, dès le premier jour de la grève [lundi] ».

Une action contre laquelle le syndicat déposera des plaintes auprès de l’Inspection Générale des Finances ou de la Direction Générale de l’Administration et de l’Emploi Public car, selon le président, Sérgio Carvalho, « ces exercices n’étaient pas inclus dans les services minimum convenus avec le commandement ».

« Nous avons signé à la Direction Générale de l’Administration de l’Emploi Public les services minimums avec la mairie de Lisbonne, en présence du commandant, et sommes parvenus à un accord sur les services que les pompiers exerceraient durant la période de grève et ceux qu’ils ne feraient pas », a-t-il déclaré, précisant qu’il ne s’agirait pas, pendant la grève, « d’exercices et de simulations et d’autres situations administratives qui ne compromettent pas le secours à la population ».

Le SNBP dit avoir été confronté, lundi, « à l’arrivée de pompiers qui étaient chez eux pour effectuer le service que d’autres pompiers n’ont pas fait parce qu’ils étaient en grève », dans le cadre de l’exercice Phénix, réalisé dans la région de Lisbonne.

Sérgio Carvalho accuse le commandant de ne pas respecter l’accord signé et d’avoir envoyé « un véhicule de secours à l’exercice, avec certains pompiers en congé venus pour ce service ».

« Cela ne peut pas se produire ni chez les pompiers, ni nulle part ailleurs, les grévistes ne peuvent pas être remplacés par d’autres travailleurs et surtout qui viennent de chez eux pour faire le service », a-t-il ajouté, indiquant que, le deuxième jour de la grève, avec une participation « de plus de 90 % », des exercices continuaient d’être menés.

« Nous sommes constamment confrontés à la mise en place de véhicules de secours lors des exercices et une pression énorme pour que les pompiers participent à ces exercices », a-t-il déclaré, ajoutant que le commandant des Sapeurs de Lisbonne, « bien qu’étant militaire, doit respecter la législation et ce qui a été signé avec la mairie de Lisbonne ».

Dans le communiqué, le syndicat déplore « la désorganisation dans la gestion des opérationnels du RSBL », affirmant que, « un jour où il manquait des pompiers pour équiper les véhicules de secours, le commandant n’a pas convoqué les pompiers en congé pour assurer ces véhicules de secours » et que « pour un exercice préalablement exclu des services minimums, il a été possible de faire appel aux pompiers en congé pour effectuer le service des pompiers qui étaient en grève ».

Pour Sérgio Carvalho, « il est facile de prouver que les gens n’agissent pas de bonne foi » car « ils vont aux réunions (…) où ont été négociés – il y a un procès-verbal signé – les services minimums et sont les premiers à ne pas respecter l’accord ».

La grève est prévue jusqu’au 17 décembre ou « jusqu’à ce que le président de la mairie de Lisbonne [Carlos Moedas] ou son délégué indique au syndicat quand arriveront les équipements de protection pour les pompiers, où seront livrés les imperméables, les vestes pour le froid, les casques, les torches ».

Parmi les motifs de la protestation figurent le manque d’équipements de protection individuelle, « la rareté des effectifs et des véhicules sans équipage et certains véhicules sans équipement spécifique depuis plusieurs années », outre des installations avec « des conditions d’habitabilité inadéquates ».

Le syndicaliste s’interroge également sur le moment où « plus de 10 % des effectifs du régiment, sur un total de mille hommes, cesseront d’utiliser, la plupart d’entre eux, des équipements d’occasion et des vêtements de seconde main » et quand un plan de requalification et d’organisation sera présenté.

L’agence Lusa a tenté, sans succès, d’obtenir des éclaircissements de la part du commandement du Régiment des Sapeurs de Lisbonne.