Les pompiers réclament une dette de 30 millions d’euros à l’INEM.

Les pompiers réclament une dette de 30 millions d'euros à l'INEM.

Dans une déclaration à l’agence Lusa, le président de la LBP, António Nunes, a affirmé que l’Institut National d’Urgence Médicale (INEM) n’a pas réglé les paiements relatifs à septembre, octobre et novembre, le dernier étant encore « dans un délai flexible » jusqu’à la fin de cette semaine.

« L’INEM n’a pas payé et, par conséquent, actuellement, ce montant dû s’élève sensiblement au montant décrit », a-t-il souligné.

Selon António Nunes, la dette menace la durabilité des associations humanitaires responsables du transport des malades.

« Tant qu’il n’y aura pas de renforcement budgétaire de la part du Ministère de la Santé, l’INEM n’a pas la capacité financière pour payer les mois en retard », a-t-il déclaré.

La LBP a rappelé que, sans liquidation immédiate, de nombreuses corporations pourraient rencontrer des difficultés pour payer le bonus de Noël aux pompiers contractuels au début de la semaine prochaine.

« Nous ne pouvons pas avoir cette situation. D’ailleurs, cela n’arrive pas normalement avec l’INEM. C’est fréquent avec certaines unités locales de santé (ULS). Avec l’INEM, ce n’était pas normal, nous nous en étonnons. Les associations humanitaires demandent à la LBP pourquoi l’INEM ne les paie pas », a-t-il réitéré.

Dans une note publiée aujourd’hui sur les réseaux sociaux, la LBP indique que le montant total de la dette « approche les 10 millions d’euros par mois » et que l’INEM « a réglé il y a seulement quelques jours la dernière tranche relative au mois d’août », dénonçant également une dette de 300 000 euros relatifs à la composante fixe du Dispositif Spécial d’Urgence Pré-Hospitalière (DEEPH).

António Nunes a également déclaré que la LBP est le « principal prestataire » de services de l’INEM, assurant annuellement le transport d’environ 1,2 million de patients vers les urgences.

Le responsable a défendu aussi qu' »on ne peut pas effectuer de refondation de l’INEM » sans consulter la LBP.

« Les pompiers sont des associations humanitaires de droit privé et, par conséquent, c’est ce que leurs dirigeants associatifs, pour le bien de la population, toujours pour le bien de la population, de leurs communautés, doivent accepter de participer à un processus de réforme », a-t-il souligné.

Le président de la LBP a également mis en avant qu’en 2024, un accord a été signé pour fournir 100 ambulances, avertissant qu’il y a « un vaste ensemble de situations qui devaient être résolues de toute urgence », pouvant répondre dans des moments critiques.

« Nous n’acceptons pas les impositions unilatérales de réforme qui impliquent les pompiers », sans consulter les partenaires, a-t-il souligné, ajoutant que la LBP reste toujours disponible pour engager « un dialogue très franc et ouvert avec le Ministère de la Santé, en ce qui concerne le transport des patients urgents et non urgents ».

L’agence Lusa a déjà contacté l’INEM pour obtenir plus de précisions, mais attend encore une réponse.