Les pilotes de l’aviation civile décident aujourd’hui s’ils participent à la grève générale.

Les pilotes de l'aviation civile décident aujourd'hui s'ils participent à la grève générale.

Dans un communiqué publié fin novembre, la direction du SPAC a exprimé une « profonde préoccupation » face aux quelque 100 mesures incluses dans la proposition gouvernementale, qu’elle considère représenter « un recul sans précédent des droits du travail depuis la période de la ‘troïka’.

Selon le président du SPAC, Hélder Santinhos, « il ne s’agit pas d’une question partisane ou corporatiste, mais bien de la défense des droits fondamentaux des travailleurs ».

Le dirigeant souligne que « parmi les points critiques de ce projet figurent la caducité automatique des accords d’entreprise, la facilitation des licenciements avec une moindre protection pour la réintégration, la généralisation des contrats précaires aux grandes entreprises et la réduction du pouvoir de négociation des syndicats ».

Le SPAC estime que, « bien que les pilotes soient reconnus comme des professionnels aux caractéristiques de travail particulières », il doit assumer « une responsabilité de solidarité active ».

Comme le souligne Hélder Santinhos, « l’expérience européenne montre que la déréglementation du travail initiée dans les secteurs les plus vulnérables finit par atteindre toutes les professions. Lorsque l’on affaiblit l’édifice des droits du travail, aucun niveau n’est à l’abri ! », ajoute-t-il.

L’adhésion à la grève générale du 11 décembre a déjà été approuvée par les membres d’équipage de cabine représentés par le Syndicat National du Personnel Navigant de l’Aviation Civile (SNPVAC).

Par ailleurs, les compagnies aériennes TAP et Sata et la SPdH, chargée de l’assistance au sol dans les aéroports, ont déjà convenu avec plusieurs syndicats de la mise en place de services minimaux lors de la grève générale, selon des documents publiés par la Direction Générale de l’Emploi et des Relations du Travail (DGERT).

Bien que, « pour des raisons d’organisation interne et de nature statutaire », il n’ait pas participé à ces réunions, le SPAC a garanti qu’il « respectera les services minimaux qui seront fixés », soulignant que l’absence du syndicat à ces rencontres « ne doit pas être interprétée comme un refus de principe ou comme un manque de respect envers les autres syndicats qui, dans la mesure de leurs possibilités, sont parvenus à un accord avec les compagnies ».

Les accords conclus jusqu’à présent stipulent que la TAP effectuera trois vols aller-retour vers les Açores, deux vers Madère, et un vol aller-retour vers les pays suivants : Belgique, Luxembourg, Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, France, Cap-Vert et Guinée-Bissau. Trois vols aller-retour vers le Brésil et deux vers les États-Unis sont également prévus.

Dans le cas de Sata International, neuf vols de la compagnie ont été convenus, couvrant les liaisons entre le Continent et les Régions Autonomes ainsi que les liaisons internes entre les îles.

Quant à l’entreprise de ‘handling’ SPdH, qui a proposé aux syndicats une assistance pour 30% des vols de ses compagnies clientes, elle assurera l’assistance des vols prévus dans les services minimaux de TAP et Sata, ainsi qu’un vol aller-retour pour l’Allemagne, opéré par Lufthansa. Elle assure également l’assistance aux vols de retour à la base dont le départ a eu lieu avant le début de la grève.

La grève générale du 11 décembre a été convoquée par la CGTP et la UGT contre la proposition de révision du Code du Travail et sera la première paralysie conjointe des deux centrales depuis juin 2013, alors que le Portugal était sous intervention de la troïka.