Les pertes du secteur entrepreneurial de l’État se sont aggravées. Elles s’élèvent à 1 312 millions.

Les pertes du secteur entrepreneurial de l'État se sont aggravées. Elles s'élèvent à 1 312 millions.

Selon le document, les entreprises du secteur public (SEE) « ont maintenu des résultats globaux négatifs, malgré l’amélioration des indicateurs de structure financière ».

Le CFP indique que le chiffre d’affaires des entreprises non financières a atteint 20,6 milliards d’euros, en hausse de 5,2 milliards d’euros par rapport à 2023, tandis que les fonds propres ont augmenté à 18,9 milliards d’euros (soit une hausse de 2 milliards d’euros), « soutenue par l’engagement financier de l’actionnaire, tandis que le passif a légèrement augmenté à 49,3 milliards d’euros (soit une augmentation de 176 millions d’euros) ».

En outre, « les ratios d’autonomie financière (27,7%) et de solvabilité (38,4%) se sont renforcés, mais 35 entreprises étaient en situation de faillite technique ».

Le rapport précise que « la majorité des entreprises non financières du SEE ont enregistré des pertes en 2024, notamment dans le secteur de la santé », ajoutant que parmi « les 88 entreprises (ou groupes d’entreprises) analysées, seules 36 ont affiché des résultats nets positifs, pour un total de 565 millions d’euros ».

A contrario, « les 52 autres entités ont enregistré des pertes de 1,9 milliard d’euros, l’ULS de São José étant l’entité avec la plus grande perte individuelle (-150 millions d’euros) ».

Ainsi, le secteur de la santé « a concentré 93% du résultat net négatif du SEE, avec des pertes de 1,7 milliard d’euros, reflétant l’impact de la réorganisation du SNS et des coûts opérationnels élevés ».

En excluant les entités publiques entrepreneuriales du SNS, « la TAP SGPS a été l’entreprise avec la plus grande perte, d’un montant de 59 millions d’euros », a-t-il indiqué.

Néanmoins, selon le CFP, « le secteur des transports et de l’entreposage, ainsi que les autres secteurs non financiers, ont montré une amélioration des résultats en 2024 », affichant « un résultat net agrégé de 205 millions d’euros en 2024 », soit 58 millions d’euros de plus qu’en 2023.

« Cette performance a bénéficié des contributions positives des Infraestruturas de Portugal, qui ont considérablement renforcé leur résultat, et de la TAP SA, qui a consolidé des participations avec Portugália et qui, malgré une baisse de ses résultats, a continué à fournir une contribution absolue significative », a-t-il souligné.

Concernant « les autres secteurs non financiers, le résultat net agrégé a été de 221 millions d’euros, soulignant le fait que Parvalorem est passé d’une perte de 98 millions d’euros en 2023 à un bénéfice de 16 millions d’euros en 2024, avec la réversion des dépréciations et provisions découlant essentiellement de la récupération de créances », a-t-il noté.

L’investissement de ces entreprises a augmenté en 2024, atteignant au total 4,1 milliards d’euros, soit une augmentation de 4,2% par rapport à 2023.

En ce qui concerne les entreprises financières du SEE, celles-ci « ont considérablement renforcé leur rentabilité, notamment grâce à la performance de la Caixa Geral de Depósitos (CGD) », le résultat net global étant « de 1,8 milliard d’euros, soit 369 millions d’euros de plus qu’en 2023 ». La CGD a été responsable de presque la totalité de cette performance.

Le rapport a également révélé que l’effort financier de l’État envers le SEE s’est réduit en 2024, « révélant un besoin de financement moindre », avec un effort financier net diminué à 3,5 milliards d’euros, soit 1,2 milliard d’euros de moins qu’en 2023.

Globalement, à la fin de 2024, le SEE employait 187 088 travailleurs (+14,5% par rapport à 2023), « représentant 3,7% de l’emploi national et 23,2% de l’emploi du secteur public ».

Le CFP a conclu que « des fragilités persistent dans la gouvernance et la transparence du SEE, malgré certains progrès dans la divulgation d’informations », indiquant que seulement 70 rapports et comptes de 2024 (48% du total) « avaient été approuvés par la tutelle à la date de clôture de ce rapport, montrant des retards persistants dans le respect des délais réglementaires », une « situation également observée dans d’autres instruments de gestion, ce qui compromet la ‘responsabilité financière’ et l’efficacité du secteur ».