Les patients vont bénéficier d’une nutrition entérale remboursée.

Les patients vont bénéficier d'une nutrition entérale remboursée.

Dans un communiqué, l’Autorité Nationale du Médicament (Infarmed) a annoncé que les entreprises peuvent désormais soumettre des demandes de remboursements pour les produits de nutrition entérique, une méthode clinique d’alimentation, par voie orale ou par sonde, utilisée pour répondre aux besoins nutritionnels d’un patient.

 

Lorsque qu’un patient se trouve en situation de dénutrition, une intervention peut être nécessaire, incluant l’administration orale de nutriments, avec recours à des régimes conventionnels et thérapeutiques, des aliments enrichis ou des suppléments, ainsi que la nutrition entérique.

Ce mois-ci, le régime exceptionnel de remboursement pour les formulations de nutrition entérique est entré en vigueur dans le cadre du Service National de Santé (SNS), a indiqué Infarmed, soulignant que cela représente un « progrès important pour que, prochainement, les patients puissent bénéficier d’un remboursement » pour accéder à ces produits dans les pharmacies communautaires.

Un arrêté du ministère de la Santé, publié en mars, a fixé que le remboursement de ces produits par l’État, sur présentation d’une ordonnance, sera de 37 % de leur prix cette année, passant à 69 % en 2026 et à 90 % en 2027.

En 2024, l’Association Portugaise de Nutrition Entérique et Parentérique (APNEP) a estimé qu’au Portugal, environ 115 000 patients seraient en risque nutritionnel ou malnutris nécessitant un soutien alimentaire via la nutrition clinique, une condition pouvant coûter à l’État plus de 225 millions d’euros par an.

Deux dizaines d’associations de patients ont lancé il y a environ deux ans une pétition publique exigeant le remboursement à 100 % des formulations pour la nutrition entérique, garantissant l’accès aux personnes à risque nutritionnel ou de malnutrition.

À l’époque, les associations rappelaient que l’impact de la malnutrition pouvait signifier un risque accru (+19,3 %) de complications lors de l’hospitalisation, une prolongation du temps d’hospitalisation d’environ 30 % et un taux de mortalité globale 12 fois supérieur, comparativement aux personnes correctement nourries.