Prévue pour commencer à 15h00, la réunion se tiendra au siège du Conseil Économique et Social (CES), au Palais des Laranjeiras, à Lisbonne. Parmi les sujets à l’ordre du jour figurent la surveillance de l’accord tripartite sur la valorisation salariale et la croissance économique 2025-2028, entre autres.
Présidée, comme à l’accoutumée, par la ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité Sociale, Maria do Rosário Palma Ramalho, ce sera la première réunion de concertation sociale après la présentation par le Gouvernement, le 24 juillet, de l’avant-projet de réforme de la législation du travail, qui prévoit la révision de « plus d’une centaine » d’articles du Code du travail.
Depuis lors, des réunions bilatérales ont eu lieu entre le gouvernement et les partenaires sociaux, comme l’a confirmé à l’agence Lusa une source officielle du Ministère du Travail.
Les modifications prévues dans la proposition de l’exécutif couvrent des domaines allant de la parentalité (avec des modifications des congés parentaux, de l’allaitement et du deuil gestationnel) au travail flexible, à la formation en entreprise ou à la période d’essai des contrats de travail, prévoyant également un élargissement des secteurs couverts par les services minimums en cas de grève.
Les confédérations patronales ont salué la proposition, même si elles ont indiqué qu’il y avait encore place pour des améliorations.
Dans des déclarations à Lusa, la Confédération des Entreprises du Portugal (CIP) indique qu’elle proposera, au cours de la réunion d’aujourd’hui, une clarification du concept d’inadaptation au poste de travail en cas de licenciement, afin d’éviter « l’arbitraire » et de « réduire le contentieux ».
Quant à la gestion du temps de travail, la confédération dirigée par Armindo Monteiro considère que le code du travail actuel est « très basé sur l’horloge pointeuse », et plaidera pour l’introduction d’une clause afin de prendre en considération « les indicateurs de performance, qui peuvent être une tâche déterminée ou un travail déterminé que la personne peut accomplir à l’heure de son choix ».
Les autres confédérations patronales interrogées par Lusa gardent une posture réservée, ne dévoilant pas les propositions qu’elles présenteront.
De leur côté, les centrales syndicales ont fortement critiqué l’avant-projet du Gouvernement, considérant que la proposition « fragilise les droits des travailleurs », et la Confédération Générale des Travailleurs Portugais – Intersyndicale Nationale (CGTP) a appelé le Gouvernement à retirer le document de la discussion.
Dans des déclarations à Lusa, le secrétaire général de la CGTP a affirmé qu’il y a « deux ou trois mesures » dans l’avant-projet de révision de la législation du travail du Gouvernement qui sont inconstitutionnelles, donnant comme exemple des propositions concernant les licenciements pour cause justifiée ou les conventions collectives.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs (UGT) a déclaré qu’il ne s’agit pas d’une réforme mais d’une rupture et a averti que si le Gouvernement « reste inflexible », il n’exclut pas une grève générale. Il a accusé le Gouvernement de « régler ses comptes avec l’Agenda du Travail Digne ».