Les ordres demandent le renforcement des médecins et des infirmiers au CODU.

Les ordres demandent le renforcement des médecins et des infirmiers au CODU.

Dans une proposition conjointe sur l’avenir du Système Intégré d’Urgence Médicale (SIEM) envoyée la semaine dernière à la ministre de la Santé, à laquelle Lusa a eu accès, les ordres recommandent d’analyser les endroits où la réponse d’urgence avec des moyens plus spécialisés est plus fragile et d’y installer de nouvelles ambulances avec des équipes de techniciens et d’infirmières.

 

Les médecins et les infirmières défendent également que l’intervention d’urgence médicale pré-hospitalière doit toujours se faire « sous supervision médicale » et être conforme à « tout ce qui concerne les actes médicaux et de soins infirmiers ».

Ils ajoutent que l’intervention technique sous délégation de compétences « est une stratégie valable » qui doit être encouragée, « pourvu qu’elle soit strictement contrôlée et supervisée hiérarchiquement par ceux qui détiennent les compétences ».

Dans la proposition envoyée à Ana Paula Martins, les deux ordres professionnels soutiennent que le modèle portugais d’urgence médicale possède « un réseau de secours adéquat », mais soulignent l’existence de contraintes structurelles – organisationnelles et de ressources humaines – qui « ont compromis la pleine capacité de réponse du SIEM, mettant en péril la qualité de l’assistance fournie à la population ».

Ils estiment que la priorité nationale doit être « le renforcement et la qualification du modèle existant », en garantissant « les normes les plus élevées de qualité et de sécurité clinique ».

Parmi les diverses mesures proposées – divisées en cinq axes -, les ordres des médecins et des infirmières rappellent que les CODU sont un « pilier essentiel » de la régulation clinique de tous les moyens du SIEM et considèrent fondamental d’adopter des mesures attractives pour la rétention des ressources humaines, « notamment les médecins et les infirmières », afin de garantir des ressources « hautement qualifiées » pour accomplir la mission de ces centres.

Dans le domaine du Soutien Basique de Vie (SBV), ils rappellent que plus de 90% des appels à l’INEM sont répondus par les ambulances des pompiers et de la Croix-Rouge portugaise et insistent sur la nécessité d’uniformiser la formation et les conditions d’intervention pour tous les techniciens opérant les moyens de SBV, garantissant l’équité d’accès pour tous les citoyens.

Quant au réseau de Soutien Immédiat de Vie (SIV) – composé de véhicules avec des équipes d’infirmières et de techniciens d’urgence pour stabiliser les victimes en situation de risque vital -, les ordres soutiennent qu’il est nécessaire d’analyser, au niveau national, les endroits où la géodémographie conseille, « en raison d’un temps d’intervention sous-optimal des moyens de soutien avancé de vie », l’ouverture de nouveaux moyens de SIV.

Concernant le réseau de Soutien Avancé de Vie – composé de Véhicules d’Urgence Médicale et de Réanimation (VMER), qui ont des équipes de médecins et d’infirmières -, ils soulignent la nécessité de renforcer l’investissement dans la recherche et la formation, « en créant des normes d’intervention clinique transversales, basées sur les meilleures preuves [informations scientifiques] et pratiques cliniques internationales », pour garantir des soins plus homogènes au niveau national.

Ils ajoutent que la formation des professionnels de l’INEM doit être de la compétence de l’institut « ou d’entités accréditées par celui-ci, et que, dans des domaines spécifiques, elle « doit être soumise à une certification/audit par des entités scientifiques internationales ».

Ils suggèrent la création de programmes de formation continue et d’évaluation des compétences et se déclarent disponibles pour collaborer à la définition de critères et de modèles d’intervention formative.

Les médecins et les infirmières estiment aussi que la localisation et la différenciation des moyens de secours sur le terrain doivent être « toujours justifiées par la géodémographie, pesées par le coût-bénéfice associé ».

Les ordres affirment que le SIEM est efficace et réaffirment que le chemin à suivre doit être de renforcer et qualifier les trois niveaux de soutien existants (SBV, SIV et SAV), « renforcer les CODU et investir dans une formation accréditée et continue », pour assurer une réponse à la population avec « qualité, équité et sécurité ».