Le volume des transactions a atteint 4,9 milliards de dollars (4,23 milliards d’euros), plaçant la ville comme le deuxième marché en pleine expansion dans la région Asie-Pacifique, derrière seulement la Malaisie.
Selon le fournisseur de services de données, qui compile les opérations évaluées à plus de 10 millions de dollars, il s’agit du montant trimestriel le plus élevé depuis 2019, reflétant une reprise progressive du secteur immobilier de l’enclave financière, durement touchée ces dernières années.
Le rapport détaille que le capital s’est concentré sur des bureaux, des centres de données, des espaces commerciaux, des hôtels et des résidences pour personnes âgées.
MSCI a souligné que les principales opérations à Hong Kong couvraient à la fois des actifs corporatifs et technologiques, stimulées par une amélioration progressive des flux d’investissement en provenance de la Chine continentale.
Cet ‘boom’ intervient après des années de dépréciation des actifs et de restrictions financières, accentuées par la montée des taux d’intérêt, qui ont atteint des sommets inégalés depuis 2007.
Cependant, la récente décision de l’Autorité Monétaire de Hong Kong de réduire d’un quart de point le taux d’intérêt de référence, à 4,25 %, a allégé les charges de crédit et soutenu l’activité d’investissement.
Entre janvier et septembre, l’investissement immobilier sur le territoire a atteint 6,2 milliards de dollars (5,35 milliards d’euros), une augmentation annuelle de 39 %, selon les calculs de Morgan Stanley publiés aujourd’hui dans le journal South China Morning Post.
Depuis le début du cycle de détente monétaire, en septembre de l’année dernière, plusieurs opérations importantes ont été conclues.
En juillet, Mike Cai Wensheng, cofondateur de l’application chinoise Meitu, une plateforme populaire de retouche et d’édition photo, a acquis un terrain pour réurbanisation dans le district de Causeway Bay pour 750 millions de dollars de Hong Kong (83,2 millions d’euros), le deuxième achat de l’entreprise en trois mois.
Par ailleurs, Alibaba Group et l’associée Ant Group ont déboursé en octobre 7,2 milliards de dollars de Hong Kong (799,1 millions d’euros) pour l’achat de plusieurs étages d’un projet promu par Mandarin Oriental International, sur le terrain de l’ancien hôtel Excelsior. L’accord a constitué la plus grande transaction immobilière de la ville depuis 2021.
Entre-temps, le marché des bureaux continue d’être actif. Cette semaine, une unité au 35e étage de la Bank of America Tower, dans le district de Central, a été vendue pour 27,31 millions de dollars de Hong Kong (environ trois millions d’euros), tandis que le 52e étage de The Center a été transféré à Prosperous Global Investment pour 565,29 millions de dollars de Hong Kong (62,74 millions d’euros).
« Les attentes globales sont plus optimistes qu’au début de l’année », a évalué Benjamin Chow, chef de recherche des actifs privés pour l’Asie chez MSCI, cité par le quotidien de Hong Kong.
« Les rendements redeviennent positifs et l’activité reprend dans la plupart des grands marchés. Tout indique que 2025 se terminera avec un solde favorable », a-t-il souligné.
