« La loi sur la nationalité est ce que nous savions déjà et elle confirme que le Portugal ne veut définitivement pas avancer dans les droits humains, les droits des personnes qui nous cherchent, ni dans la dignité de la personne humaine », a déclaré à Lusa Timóteo Macedo, qui conteste le diplôme aujourd’hui approuvé.
Le diplôme prévoit une période de résidence documentée de sept à dix ans au Portugal avant d’obtenir la nationalité et prévoit une période de dix ans pendant laquelle chaque citoyen naturalisé risque de perdre la citoyenneté s’il commet des crimes avec des peines supérieures à quatre ans.
« Le gouvernement portugais préfère céder au populisme et aux politiques les plus rétrogrades qui existent en Europe. Nous avons perdu une grande opportunité de ne pas reculer, vers le XXe siècle », a déclaré Timóteo Macedo.
La nouvelle loi exige des candidats à la naturalisation une preuve de moyens de subsistance, même pour ceux qui demandent la nationalité d’origine (comme étant arrière-petits-enfants de portugais émigrés) et qui ne souhaitent pas venir au Portugal, ce que Timóteo Macedo conteste également.
« On est revenu à la preuve des moyens de subsistance qui existait dans le passé où il était demandé que les gens aient un revenu minimum, une preuve que la ‘nationalité portugaise se vend aussi. Toute cette politique est incohérente et va à l’encontre de l’esprit humaniste du peuple portugais et aura des conséquences économiques », a-t-il affirmé.
« Tant que nous aurons des milliers d’illégaux, cachés, faisant le travail nécessaire, les salaires ne vont pas augmenter. Et ceux qui accusent aujourd’hui les immigrés de voler des emplois, ces emplois continueront d’aller à ceux qui sont le plus exploités », a prévenu Timóteo Macedo, qui conteste la différence de délai pour les Européens ou les Lusophones (sept ans de résidence documentée) et pour les autres (dix ans).
Le président de la Solidariedade Imigrante a déclaré que « les personnes sont traitées de manière différente, créant une discrimination inacceptable » et a ajouté espérer que le Président de la République fasse examiner le diplôme, estimant qu’il viole le « principe d’égalité », prévu dans la Constitution portugaise.
