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Les gardiens menacent d’arrêter le système pénitentiaire avec de nouvelles grèves

Les gardiens de prison menacent d’arrêter les prisons portugaises avec de nouvelles grèves, après qu’un arrêt de travail dans les bureaux a enregistré 95 % d’adhésion, a déclaré aujourd’hui à Lusa Frederico Morais, dirigeant du Syndicat national des gardiens de prison (SNCGP).

Selon le syndicaliste, la grève qui se termine aujourd’hui, et qui a débuté le 13 février, a enregistré une participation de 95 %. Frederico Morais a déploré le manque de réponse des partis aux demandes de ces professionnels.

« Personne n’a daigné nous parler pendant la grève, personne n’a daigné nous poser des questions, essayer de résoudre les problèmes auxquels nous étions confrontés », a-t-il déclaré.

« Qu’est-ce qui nous fait penser que, quel que soit le vainqueur, nous resterons les mêmes ? Personne ne se soucie du corps des gardiens de prison », a-t-il déploré.

Selon Frederico Morais, malgré cela, le corps des gardiens de prison « ne s’arrêtera pas », soulignant les « milliers de procès et de rendez-vous médicaux reportés » par la grève qui se termine aujourd’hui.

« Nous allons donner un espace très court à celui qui gagnera [les élections] », a-t-il déclaré, regrettant que les problèmes de la classe n’aient pas été résolus au cours des deux dernières années. « S’ils ne résolvent rien », a-t-il déclaré, ils se mettront bientôt « à nouveau en grève » et « ce ne sera pas seulement une grève des diligences ».

« Il s’agira d’une grève totale », a-t-il déclaré, ajoutant que les gardiens « arrêteront complètement le système pénitentiaire portugais ».

Les gardiens réclament de meilleurs salaires, qui sont actuellement à peine supérieurs au salaire mensuel minimum, ainsi que de meilleures conditions de travail et une actualisation des rémunérations.

Selon Frederico Morais, la classe a été oubliée dans l’attribution de l’indemnité de mission et les conditions d’évolution de carrière sont pires que celles du PSP.

Il y a actuellement 3 885 gardiens de prison au Portugal.

Les gardiens de prison ont également participé aux manifestations des forces de sécurité au cours du mois dernier, motivées avant tout par l’attribution d’une indemnité de mission à la PJ qui a laissé de côté non seulement les gardiens de prison, mais aussi la PSP et la GNR.