« Ce qui a été récemment annoncé par le gouvernement ne constitue pas un accord, mais plutôt une tentative de dissimuler le manque de vision stratégique et la dévalorisation continue du système pénitentiaire et de ses professionnels. La modification des limites d’âge et l’extension du travail supplémentaire ne résolvent pas le problème structurel existant depuis des années en raison d’une mauvaise gestion des ressources humaines et de l’absence d’investissement dans le corps des gardiens de prison, et ne rend certainement pas la carrière plus attractive », lit-on dans un communiqué de la structure syndicale publié au début du mois.
L’ASPCGP, qui a convoqué une grève dans tous les services de la Direction Générale de Réinsertion et Services Pénitentiaires (DGRSP) pour les 16, 17, 20 et 21 décembre, justifie cette action en affirmant que « les autorités ne manifestent pas une volonté rapide de résoudre des problèmes qui s’accumulent et démotivent ces professionnels ainsi que ceux qui pourraient être intéressés à postuler ».
Au début du mois, les syndicats représentant les gardiens de prison ont signé un accord avec le ministère de la Justice prévoyant des modifications des âges minimum et maximum pour l’entrée dans la carrière, abaissant le minimum de 21 à 18 ans et augmentant le maximum de 28 à 35 ans, ce qui met ces professionnels au même niveau que la PSP et que le gouvernement espère élargira la base de recrutement.
L’accord prévoit également le paiement d’heures supplémentaires aux gardiens de prison au-delà de ce qui est prévu par la loi « dans des cas dûment justifiés et, exceptionnellement, chaque fois que cela s’avère nécessaire pour garantir la sécurité dans les établissements pénitentiaires », ainsi qu’une accélération et une simplification du processus de recrutement.
Selon le ministère de la Justice, le gouvernement travaille avec la DGRSP sur un plan pluriannuel (2026-2029) de recrutements et de promotions pour les carrières du corps de la garde pénitentiaire.