Les femmes avec un risque plus élevé de pauvreté en raison de salaires plus bas.

Les femmes avec un risque plus élevé de pauvreté en raison de salaires plus bas.

Les femmes ont un risque de pauvreté supérieur à celui des hommes (17,6% contre 15,4%), ce qui correspond à environ 980 000 femmes, en raison de salaires généralement très bas ainsi que de toutes les prestations qui en dépendent, selon les données publiées à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée vendredi.

 

Sans le système public de sécurité sociale, la CIMH souligne que « le nombre de pauvres s’élèverait à près de 4,3 millions de personnes (40,3% du total) », selon les données de 2023 de l’enquête sur les conditions de vie et de revenus de l’Institut national de statistique (INE), portant le pourcentage de femmes pauvres à 42,5%, soit un total de 2,361 millions.

La commission souligne que, même après les transferts sociaux (principalement de la sécurité sociale), le risque de pauvreté restait « particulièrement élevé » parmi les travailleuses au chômage, atteignant 42,7% en 2023, « en raison de la faible couverture et du faible montant des prestations de chômage », un chiffre supérieur à celui des années précédentes.

Sans les transferts sociaux, ce pourcentage atteindrait 64,1%.

Parmi les femmes retraitées, le risque de pauvreté est de 21,2%, le niveau le plus élevé depuis 2007, tandis que parmi les femmes actives, il est de 8,3%, soit un total de 206 000 femmes, la CIMH soulignant que cela démontre que « il y a des travailleuses qui s’appauvrissent en travaillant à cause des très bas salaires qu’elles perçoivent ».

Sans les transferts sociaux, le risque de pauvreté atteindrait 87,7% parmi les femmes retraitées et 17,6% parmi les femmes actives, ajoute-t-elle.

En combinant le risque de pauvreté avec deux autres indicateurs – la privation matérielle sévère et l’intensité du travail ‘per capita’ très réduite – la Commission sur l’égalité des femmes et des hommes indique qu’en 2024, environ 2,1 millions de personnes résidant au Portugal se trouvaient en situation de pauvreté ou d’exclusion sociale même après les transferts sociaux.

« Plus que des discours politiquement corrects de ceux qui gouvernent, nous avons besoin de politiques qui résolvent les problèmes quotidiens », affirme la CIMH, considérant que la proposition de budget de l’État pour 2026 (OE2026) et le projet législatif Portugal XXI (pour la révision de la législation du travail) « confirment le diagnostic, mais nient les solutions au problème, ce qui anticipe son aggravation future ».

Pour la CIMH de la CGTP, la lutte contre la pauvreté, en particulier celle des femmes, passe par l’augmentation générale des salaires et des retraites, l’assurance d’un emploi stable, la promotion de la négociation collective comme « instrument essentiel pour garantir une distribution de la richesse plus équitable et plus juste », la responsabilité partagée dans le travail domestique et de soins, la réduction de la surcharge des dépenses liées au logement et la défense de la santé physique et mentale des femmes.