Joseph Figueira Martin, un citoyen belgo-portugais, a été enlevé par le groupe Wagner et détenu pendant plus de 500 jours en République centrafricaine dans des conditions déplorables. En l’absence de preuves crédibles et fondées justifiant une telle décision, il n’existe aucune garantie quant à la justice et à l’indépendance de ce processus, et aucun progrès diplomatique significatif n’a été observé», déclarent les élus du PS dans une question envoyée aujourd’hui à la Haute Représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Dans la lettre adressée à Kaja Kallas, les élus socialistes soulignent la «nécessité d’une action urgente pour sauvegarder les droits de ce citoyen de l’Union européenne».
Ils interrogent également sur «quels efforts diplomatiques directs ont été – et seront – entrepris» par la cheffe de la diplomatie communautaire et quelles mesures elle prendra «pour garantir que Figueira Martin ait accès à un procès équitable et indépendant», qui devrait débuter mardi.
«Est-elle prête à imposer des mesures spécifiques de l’UE si les autorités de la RCA continuent de violer ses droits, comme demandé par le Parlement européen?», demandent-ils encore à Kaja Kallas.
En juillet dernier, le Parlement européen a condamné la RCA pour la violation des droits de l’homme du belgo-portugais Joseph Figueira Martin, détenu arbitrairement par le groupe Wagner et en attente d’accusation depuis plus d’un an dans le pays.
Les eurodéputés ont approuvé à 617 voix pour, quatre voix contre et 18 abstentions la résolution menée par l’eurodéputé Francisco Assis (PS).
Lors du débat, il a été expliqué que le belgo-portugais, qui collaborait avec l’organisation non-gouvernementale américaine Health International 360, avait été détenu et torturé par des mercenaires du groupe Wagner, lié à la Russie, sans accès à aucune assistance juridique et faisant face à des problèmes de santé physique et mentale.
Dans la résolution, l’assemblée européenne a exigé que les autorités de la RCA permettent au chercheur, de double nationalité portugaise et belge, de bénéficier d’une représentation légale, d’une assistance consulaire et de soins appropriés, et a appelé à une autorisation rapide de son évacuation médicale.
Les eurodéputés ont insisté, à nouveau, pour que le Conseil de l’UE désigne le groupe Wagner comme organisation terroriste et soulignent que le respect des droits de l’homme est essentiel pour une bonne coopération entre l’Union européenne et la République centrafricaine.
Lors du débat, Assis a précisé que le chercheur spécialiste du pastoralisme et de la transhumance était accusé d’être un espion au service des États-Unis, risquant une peine de réclusion à perpétuité et de travaux forcés.
