Les étudiants en difficulté reçoivent plus de soutien de Stand4Good.

Les étudiants en difficulté reçoivent plus de soutien de Stand4Good.

Le modèle d’intervention de cette association comprend un accompagnement académique et psychosocial, un mentorat en partenariat avec plus de 30 entreprises et la promotion de l’employabilité en soutenant les jeunes tout au long de leur parcours académique et durant la première année après la fin de leur enseignement supérieur, afin de favoriser leur intégration sur le marché du travail.

Le coût élevé du logement dans plusieurs villes et le manque de soutien « sont des facteurs qui contribuent à un éloignement de plus en plus marqué des jeunes de l’enseignement supérieur, les poussant à entrer prématurément — et de manière plus précaire — sur le marché du travail », considère Mafalda Teixeira Bastos, cofondatrice et coordinatrice générale de Stand4Good.

« Il est urgent de répondre à ces jeunes qui, malgré leur mérite académique et leur immense motivation à poursuivre leurs études, ne peuvent pas faire face aux coûts élevés d’accès à l’enseignement supérieur, et se voient souvent contraints d’abandonner », souligne la responsable.

Ainsi, affirme la responsable, « pour que l’éducation puisse effectivement jouer son rôle d’ascenseur social, il est fondamental que, en tant que société, nous nous mobilisions pour garantir que tous les jeunes aient accès aux mêmes opportunités éducatives, indépendamment de leur milieu d’origine ou de leur situation économique ».

« Le défi devient de plus en plus évident », souligne-t-elle dans un communiqué envoyé à Lusa, où elle mentionne des chiffres relatifs à l’année académique précédente.

En 2024, le nombre de demandes de bourses d’action sociale dans l’enseignement supérieur « a atteint un record historique de 108 000 demandes. Cependant, des milliers d’étudiants continuent d’être exclus en raison de critères administratifs stricts ».

« Pour l’année académique 2024/25, seule l’Université de Porto a reçu 7 789 demandes de bourses, dont 648 ont été rejetées en raison d’un excès de capitaux. Parmi eux, 112 ont perdu leur bourse pour moins de 500 euros/an, compte tenu du seuil maximal défini par la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur (DGES) pour cette année (11 712,98 euros) », affirme Mafalda Bastos.

Le cas le plus flagrant suivi par Stand4Good est celui d’une étudiante dont la demande de bourse a été refusée « pour une différence de seulement 0,03 euro par habitant ».

Depuis sa création en 2020, Stand4Good a déjà soutenu un total de 89 étudiants en situation de précarité économique, en attribuant plus de 170 bourses universitaires au cours des cinq dernières années, qu’il s’agisse de bourses complètes pour le paiement des frais de scolarité et le soutien aux dépenses éducatives (dans le cas des étudiants exclus des bourses d’action sociale de la DGES), ou de bourses partielles pour le soutien aux dépenses éducatives (dans le cas des étudiants bénéficiaires de la bourse minimale de la DGES). Au total, l’association a déjà investi plus de 100 000 euros en bourses, grâce au soutien de divers partenaires.

En plus de l’accompagnement académique et psychosocial de chaque étudiant, le modèle de Stand4Good inclut également un Programme de Développement de Compétences, un Programme de Mentorat en partenariat avec plus de 30 entreprises, un Programme d’Employabilité, un Programme de Conversations Inspirantes avec des leaders de référence et un Programme de Volontariat.

Avec un partenariat établi avec l’Université de Porto, les étudiants soutenus sont répartis dans 13 facultés, dans 14 domaines d’études, allant des ingénieries et des sciences de la santé aux sciences sociales, arts et humanités.

En 2024/25, 56 jeunes de différentes régions du pays ont été soutenus, 21 d’entre eux déplacés, 14 qui voyagent plus de trois heures par jour pour étudier et les 21 autres de Porto et ses environs.

« Et les résultats parlent d’eux-mêmes », souligne Mafalda Bastos, mentionnant que ces cinq dernières années, le taux de maintien de ces élèves dans l’enseignement supérieur a dépassé les 95 %, contredisant les statistiques de l’abandon scolaire à ce niveau d’enseignement, avec un pourcentage de réussite académique de 90 %.