La Fédération Académique de Porto et les associations étudiantes de l’Université de Porto exhortent au dialogue entre le directeur de la Faculté de Médecine de l’U. Porto (FMUP) et le recteur de l’Université de Porto, jugeant indispensable la convocation urgente d’un Sénat académique en leur présence », indique un communiqué de presse envoyé aujourd’hui à Lusa.
Les étudiants de l’académie de Porto souhaitent qu’il soit « clarifié auprès de l’ensemble de la communauté académique ce qui s’est réellement passé avec les 30 candidat(e)s ».
La FAP et les associations étudiantes de l’U.Porto exigent de savoir « pour quelle raison des insinuations sur des influences extérieures ont été faites, portant gravement préjudice au dialogue institutionnel de l’Université de Porto avec la tutelle et le ministre, à un moment crucial pour la réforme du système d’enseignement supérieur ».
« Il est regrettable que l’image de l’Université de Porto ait été compromise devant tout le pays. La FAP appelle à un environnement institutionnel responsable et transparent, au lieu d’un échange d’accusations publiques qui détourne l’attention de l’essentiel », a déclaré le communiqué.
Selon la note, la FAP estime que la responsabilité incombe à la FMUP et à l’U. Porto, qui « ont échoué dans la conduite du processus, portant préjudice à 30 candidats qui avaient changé leur vie pour réaliser le rêve d’étudier en médecine et ont imputé à d’autres des responsabilités qui leur appartiennent ».
La FAO rappelle que ce processus « ne peut être dissocié des dynamiques personnelles et politiques qui ont marqué la relation entre le directeur de la FMUP, Altamiro da Costa Pereira, et le recteur de l’Université, António de Sousa Pereira, des circonstances qui ont fragilisé la conduite de l’ensemble du processus et ont porté préjudice aux intérêts de l’Université ».
La FAP réitère la demande d’ouverture d’une enquête interne à la FMUP et à l’U. Porto, « afin de déterminer les responsabilités ».
Le recteur de l’U. Porto a signalé avoir reçu des pressions de plusieurs personnes pour admettre à la FMUP 30 candidats qui n’avaient pas obtenu la note minimale (14 sur 20) à l’examen requis dans le cadre du concours spécial d’accès, selon le journal Expresso dans son édition de vendredi.
Les candidats au concours spécial d’accès au Master Intégré en Médecine de l’U. Porto ont envoyé une note à Lusa par mail, dans laquelle ils se disent lésés par l’U. Porto, mentionnant avoir « changé de ville, quitté des emplois de plusieurs années, investi dans des biens immobiliers et abandonné des masters ».
Chronologiquement, le 23 mai 2025, les candidats ont passé l’épreuve de connaissances.
Le 26 mai, ils ont reçu par e-mail la liste ordonnée des notes et les informations relatives aux inscriptions, et le 30 mai a été publiée la liste provisoire avec les 30 candidats marqués comme admis.
Cette liste reflétait une modification des critères initialement prévus, admettant tous les candidats avec une note égale ou supérieure à 10, ce qui n’a aucun fondement légal.
Le 20 juin, la liste définitive et officielle des résultats a été publiée, indiquant et communiquant le placement des candidats, mais envoyée uniquement avec l’homologation de la direction de la FMUP, alors qu’elle aurait dû être homologuée par le recteur de l’U. Porto.
Malgré cette confirmation, le 21 juillet, le rectorat de l’U. Porto a annoncé publiquement la cession de 30 places de la FMUP au Concours National d’Accès. Les candidats ont appris par les médias qu’ils n’avaient finalement pas été admis au cours.
Le 22 juillet, la FMUP a communiqué par e-mail que le concours attendait l’homologation rectorale, suspendant les inscriptions. Et le 24 juillet, les 30 candidats ont demandé l’intervention institutionnelle de la FAP.
Le 30 juillet, la FAP a contacté le rectorat, qui a reconnu la gravité de la situation et admis que les communications de la FMUP avaient créé des attentes chez les étudiants, informant avoir déjà contacté la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et le ministère de l’Education, et exprimant sa disponibilité pour ouvrir les places, à condition d’un soutien légal, bien qu’elle considère cette éventualité peu probable.
Entre-temps, le PSD a demandé une audition urgente du ministre de l’Education et du recteur de Porto pour fournir des éclaircissements. Le PSD demande également l’audition du directeur de la FMUP, tandis que le PS et l’IL ont aussi demandé l’audition du ministre de l’Education au parlement.