L’objectif de la réunion qui s’est tenue ce matin dans la Salle du Sénat, à huis clos, était que chaque participant présente cinq propositions pour améliorer le système judiciaire portugais.
Dans l’intervention à laquelle l’agence Lusa a eu accès, la présidente du SFJ, Regina de Almeida Soares, a estimé que la justice « ne faillit pas par manque de compétence ou de dévouement de ses professionnels », mais plutôt en raison de facteurs tels que le modèle d’organisation, inadapté, le manque de moyens, ou les échecs de l’évolution technologique.
Dans la liste des propositions prioritaires pour la réforme de la justice, le SFJ a placé en premier la création d’un conseil supérieur de justice, un organisme indépendant disposant d’une autonomie financière et administrative, composé de magistrats judiciaires et du ministère public, d’officiers de justice, de représentants désignés par le Parlement et d’avocats.
En ce qui concerne l’aide juridictionnelle, actuellement sous la tutelle de la Sécurité sociale, le SFJ a soutenu que la décision de l’octroi de l’aide juridictionnelle devrait être confiée au secrétaire de justice ou au greffier.
« Le transfert de cette compétence à la Sécurité sociale a produit un effet inverse à celui escompté : retards, double emploi des procédures, dossiers suspendus », a ajouté le syndicat.
Pour les fonctionnaires judiciaires, ce syndicat a proposé, outre la création d’équipes spécialisées d’aide au ministère public dans les enquêtes, un « engagement clair envers la formation continue des officiers de justice ».
Cette réunion était une initiative du président de l’Assemblée de la République, José Pedro Aguiar-Branco, et du président de la Cour suprême de justice, João Cura Mariano, annoncée par le président du parlement en janvier dernier, lors de l’ouverture de l’année judiciaire.
