Les consulats doivent répondre aux visas dans un délai de 20 jours dans le cadre de la ‘Voie Verte’.

Les consulats doivent répondre aux visas dans un délai de 20 jours dans le cadre de la 'Voie Verte'.
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Portugal France

Ceci est l’un des engagements pris par l’État portugais dans le cadre du Protocole de Coopération pour la Migration de Travail Régulée, qui sera signé le 1er avril prochain, comme l’a confirmé aujourd’hui à Lusa le président de l’Institut de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (IEFP) en marge de la cérémonie d’ouverture de Futurália 2025.

Le protocole sera signé entre les confédérations patronales et les associations d’entreprises avec la Direction Générale des Affaires Consulaires et des Communautés Portugaises (DGACCP), l’Agence pour l’Intégration, les Migrations et l’Asile (AIMA), l’Unité de Coordination des Frontières et des Étrangers du Système de Sécurité Intérieure (UCFE/SSI) et l’IEFP.

Les services consulaires s’engagent à fixer un rendez-vous pour les demandeurs dans un délai de 10 jours et à répondre dans les 20 jours suivants, une fois toutes les procédures terminées.

Cette mesure permet aux entreprises de recruter directement à l’étranger après que la fin des manifestations d’intérêt (un recours juridique permettant la régularisation sur le territoire national de ceux arrivant avec un visa touristique) a été décrétée par le gouvernement l’été dernier.

Les signataires reconnaissent que « l’immigration de travail joue un rôle fondamental dans le développement économique du Portugal » et que, « au fil des années, les immigrants ont contribué de manière significative à plusieurs secteurs de l’économie portugaise, apportant avec eux une variété de compétences, d’expériences et de connaissances qui enrichissent le marché du travail et stimulent la croissance du pays ».

Dans le document, il est reconnu qu' »une part importante de la main-d’œuvre dans des secteurs spécifiques, tels que l’agriculture, la pêche, la construction, le tourisme et les services ou l’industrie, provient de l’étranger, les citoyens étrangers constituant, dans ce dessein, une contribution inestimable à ces secteurs économiques, comblant les lacunes du marché du travail et garantissant la continuité des opérations des diverses activités économiques ».

L’objectif de cet accord est de « garantir aux citoyens étrangers qui cherchent, au Portugal, une opportunité d’améliorer leurs conditions de vie, qu’ils puissent effectivement y parvenir », tout en dotant les entreprises de « ressources essentielles à leur activité, en assurant à tout moment de ce processus la légalité et la régulation des mouvements migratoires ».

Dans ce cadre, 50 analystes de visas ont été recrutés pour les services consulaires. Ils suivent actuellement une formation et entreront en fonction ce mois-ci.

Le protocole en cours d’élaboration vise à garantir « une procédure rapide d’analyse et de décision des demandes de visa pour les citoyens étrangers à des fins d’exercice d’une activité professionnelle, sur le territoire portugais et à bord de bateaux de pêche sous pavillon portugais ou affrétés par des personnes nationales, et en stricte conformité avec le cadre légal applicable ».

L’objectif final est « d’améliorer et de renforcer les canaux d’immigration régulière des travailleurs, combattant ainsi l’immigration illégale », comme le stipule le document.

Les entreprises font la demande de rendez-vous pour les demandes de visa, réunissant toute la documentation nécessaire, « en souscrivant à la term de responsabilité nécessaire pour le(s) travailleur(s) » à l’adresse email im**************@*ne.pt.

Ensuite, la DGACCP transmet la demande au poste consulaire correspondant, qui analysera les documents, avec « analyse et instruction des demandes individuelles de visa, conformément à la législation applicable » et prendra les rendez-vous « dans un délai de 10 jours à compter de la date de réception du dossier ».

Si tout est en ordre, les postes consulaires « procèdent à l’apposition des vignettes de visa sur les passeports ».

Dans ce processus, il incombe aux entreprises de recueillir et de présenter une copie de toute la documentation requise, de signer un terme de responsabilité, qui assure un contrat de travail, une assurance santé et voyage.

En outre, les entreprises s’engagent à respecter un principe de « recrutement éthique », garantissant des contrats de travail valides, « des opportunités de formation professionnelle et d’apprentissage de la langue portugaise, à réaliser sur le territoire national ou d’origine » et « à prendre en compte les obligations légales en matière de formation professionnelle ».

Les entreprises s’engagent à assurer « l’accès à un logement convenable », afin que « le recrutement n’aggrave pas la pression logement dans la région » et l' »adhésion et la signature, par chaque entité entrepreneuriale signataire » auront comme condition préalable une évaluation de l’intégrité par l’AIMA.

Il incombe aux services diplomatiques « de veiller à la rapidité de la décision finale de concession de visa par les responsables des postes consulaires, qui doit survenir dans un délai de 20 jours à partir du jour de l’entretien du demandeur au poste consulaire, à condition que les exigences légales pour l’émission des visas soient remplies, y compris l’émission des avis de l’AIMA et de l’UCFE ».

L’AIMA est également tenue d’émettre des avis « dans un délai de trois jours ouvrables à partir de la date de réception des demandes de visa dans son système informatique ».

Peuvent adhérer à ce protocole « les associations d’entreprises comptant au moins 30 membres et dont le chiffre d’affaires de leurs membres est égal ou supérieur à 250 millions d’euros » mais aussi les entreprises comptant plus de 150 travailleurs et ayant un chiffre d’affaires supérieur à 25 millions d’euros.

La semaine dernière, le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, a réaffirmé que le processus « Via Verde » serait signé avant les élections législatives du 18 mai.

« Nous avons dit dès le début que le pays ne pouvait pas avoir des portes grand ouvertes et c’est pourquoi nous avons fermé la manifestation d’intérêt », mais le « pays doit accepter et doit accepter la venue de travailleurs immigrés qui viennent travailler avec des conditions effectives, tant de travail, que de formation professionnelle, que d’apprentissage de la langue portugaise, que d’habitation », a admis.