Interrogée par l’agence EFE, l’IATA a rappelé que les compagnies aériennes avaient reçu un avertissement de l’Institut National de l’Aéronautique Civile (INAC) vénézuélien, leur ordonnant de reprendre les vols dans un délai maximum de 48 heures, ajoutant que cet ordre «affecte principalement les compagnies ayant déjà annoncé une suspension temporaire».
Parmi les compagnies qui ont suspendu leurs vols, après que les États-Unis ont encouragé une « prudence extrême » en survolant le territoire vénézuélien et le sud des Caraïbes, on trouve les espagnoles Iberia, Air Europa et Plus Ultra, ainsi que TAP, Avianca, Latam, Turkish Airlines et GOL, toutes membres de l’IATA.
« Nous soulignons que les compagnies membres restent engagées à rétablir les opérations dès que les conditions le permettront », a affirmé un porte-parole de l’association.
La veille, l’IATA avait averti les autorités vénézuéliennes que l’ordre donné aux compagnies aériennes pourrait encore réduire la connectivité avec le pays, déjà faible par rapport à d’autres de la région.
L’association a souligné que les suspensions de vols sont des « mesures temporaires, adoptées après des analyses rigoureuses des risques pour garantir la sécurité des passagers, des équipages et des aéronefs ».
TAP a annoncé l’annulation des vols de samedi et d’aujourd’hui vers le Venezuela, à la suite de l’information des autorités aéronautiques des États-Unis sur la situation de sécurité dans l’espace aérien du pays, a indiqué l’entreprise.
Dans une note envoyée à l’agence Lusa, samedi, TAP explique que la décision « découle de l’information émise par les autorités aéronautiques des États-Unis d’Amérique, qui indique que les conditions de sécurité dans l’espace aérien vénézuélien, notamment dans la zone d’information de vol Maquetia, ne sont pas garanties ».
Depuis août, Washington maintient une importante présence militaire dans la zone, comprenant notamment une demi-douzaine de navires de guerre, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des États-Unis.
Ces dernières semaines, les États-Unis ont mené environ 20 frappes aériennes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu’ils accusent — sans fournir de preuves — de transporter de la drogue, causant un total de 76 victimes.
Le Venezuela accuse Washington d’utiliser le prétexte du narcotrafic « pour imposer un changement de régime » à Caracas et s’emparer de son pétrole.
