En réponse à l’Agence Lusa, une source officielle de la Confédération Générale des Travailleurs Portugais – Intersyndicale Nationale (CGTP) souligne que la proposition budgétaire ne peut être vue « de manière isolée des options politiques du gouvernement », tant celles qui sont « encadrées dans le budget de l’État que celles qui se déroulent en dehors de cet instrument ».
Par conséquent, la centrale syndicale dirigée par Tiago Oliveira défend « l’augmentation générale et significative des salaires de tous les travailleurs », notamment de l’administration centrale, régionale, locale et du secteur entrepreneurial de l’État, ainsi que le renforcement des fonds pour les fonctions sociales de l’État, « que ce soit dans l’investissement et la construction de logements publics, dans le Service National de Santé, l’école publique ou au niveau du pouvoir local ».
Dans la politique revendicative pour 2026, la CGTP exige une augmentation générale des salaires d’au moins 15 % et jamais inférieure à 150 euros, ainsi que la fixation du salaire minimum national à 1 050 euros dès janvier.
En ce qui concerne le plan fiscal, la centrale syndicale défend que « tous les biens essentiels soient soumis au taux réduit », c’est-à-dire de 6 %, ainsi que « l’application effective des taux nominaux de l’impôt sur les sociétés aux profits, notamment des grandes entreprises ».
Elle demande également des mesures « qui imposent les revenus du capital », la « baisse généralisée de l’impôt sur le revenu, en tenant compte des revenus de chacun », ainsi que « l’intégration obligatoire de tous les revenus dans ce cadre ».
En juillet, le parlement a approuvé une proposition de réduction de l’impôt sur le revenu pour 2025 et l’engagement d’une nouvelle baisse l’année prochaine, à inscrire dans le budget de l’État pour 2026.
À l’instar de la CGTP, l’Union Générale des Travailleurs (UGT) met également l’accent sur les augmentations salariales, affirmant qu’il est « urgent » de revoir les références prévues dans l’accord signé en concertation sociale, afin que « la valeur ne soit pas inférieure à 5 % ».
En réponse à l’Agence Lusa, la centrale syndicale dirigée par Mário Mourão exige également une « valorisation immédiate » du salaire minimum national à 950 euros en 2026, soit 30 euros de plus que ce qui est prévu dans l’accord (920 euros).
La valeur du salaire minimum national est définie par décret, après consultation des partenaires sociaux.
Lors de la dernière réunion de concertation sociale, la ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale, Rosário Palma Ramalho, a déclaré que le gouvernement « n’ouvre ni ne ferme la porte » à une révision de la trajectoire de la rémunération minimale garantie.
En ce qui concerne les pensionnés, l’UGT alerte que « des augmentations extraordinaires ne résolvent pas le problème structurel des faibles pensions et de la pauvreté ».
Conformément à la loi, la proposition de budget pour 2026 doit être déposée à l’Assemblée de la République avant le 10 octobre. Le document sera discuté en première lecture les 27 et 28 octobre, avant d’entrer dans une phase de discussions plus détaillées. Le vote final global est prévu pour le 27 novembre.