Les prix des carburants vont augmenter à partir de ce lundi. D’après les prévisions communiquées par l’Automóvel Club de Portugal (ACP), le diesel devrait augmenter d’un demi-centime et l’essence devrait grimper d’un centime.
« Si les prévisions pour la semaine prochaine se confirment, le prix moyen du diesel simple sera fixé à 1,526 euros par litre, tandis que le prix moyen de l’essence simple 95 augmentera à 1,656 euros par litre », explique l’ACP.
Il est souligné cependant que « ces prévisions sont faites sur l’hypothèse que les mesures extraordinaires de réduction fiscale appliquées par le gouvernement pour atténuer l’augmentation des prix seront maintenues ».
Où les prix sont-ils les moins chers ?
Selon les données les plus récentes fournies par la Direção-Geral de Energia e Geologia (DGEG) sur le site Preços dos Combustíveis Online, voici les stations-service les plus économiques :
Pour consulter les stations-service les moins chères autour de vous, vous pouvez accéder à ce lien et sélectionner, en haut, l’option ‘filtrer par municipalité’, puis cliquer sur le district correspondant dans la liste qui s’affichera. Enfin, vous devrez sélectionner la municipalité que vous souhaitez consulter, ainsi que le type de carburant.
Les compagnies pétrolières avertissent : Réduire la remise du ISP encourage les pratiques illégales
L’association représentant les entreprises pétrolières a averti que la réversion de la remise en vigueur sur l’impôt sur les produits pétroliers (ISP) incite à des pratiques illégales dans l’importation de carburants, aggravant les distorsions sur le marché.
Dans un communiqué, l’EPCOL – Association des Entreprises Portugaises de Carburants et Lubrifiants – exprime « sa profonde préoccupation face à la persistance de pratiques de fraude fiscale et légale dans l’importation et la commercialisation de carburants au Portugal », notamment à travers des importations parallèles entrant sur le marché national sans le paiement de l’ISP et de la TVA, et sans le respect des obligations légales d’incorporation de biocarburants.
« Ces pratiques entraînent des pertes de recettes fiscales estimées à des centaines de millions d’euros, faussent la concurrence, pénalisent les entreprises respectueuses des lois et mettent en danger l’atteinte des objectifs environnementaux assumés par le Portugal », affirme le secrétaire général de l’EPCOL, António Comprido.
Selon des estimations du secteur citées par l’association, « une partie significative des volumes importés par certains opérateurs pourrait ne pas être correctement déclarée aux autorités », permettant la pratique systématique de prix en dessous du marché.
Selon l’EPCOL, ces prix sont « artificiellement bas » et « impossibles à reproduire par des entreprises qui respectent pleinement leurs obligations fiscales, environnementales et réglementaires ».
L’association souligne que ces pratiques, considérées comme criminelles, mettent en péril la constitution de réserves stratégiques nationales et compromettent la réalisation d’investissements par les entreprises respectueuses des lois.
L’EPCOL se félicite également de l’opération de contrôle menée fin octobre, la considérant comme « un signe positif et nécessaire », mais estime que cette action est « manifestement insuffisante pour changer structurellement une situation qui dure depuis plusieurs années et qui continue de s’aggraver ».
Dans le communiqué, l’association déclare se reconnaître dans les positions publiques prises par l’ANAREC – Association Nationale des Revendeurs de Carburants, qui a dénoncé l’entrée quotidienne de centaines de camions de carburant au Portugal sans le paiement des taxes dues.
Qu’a fait le gouvernement ?
Fin novembre, le gouvernement a réduit la remise en vigueur sur l’ISP applicable à l’essence sans plomb et au diesel routier, annulant une partie de la baisse du prix des carburants prévue pour la semaine suivante.
L’exécutif a affirmé que la réversion de la remise sur l’ISP sera graduelle et résulte des demandes de la Commission Européenne pour que le Portugal mette fin aux mesures exceptionnelles créées en 2022 et 2023 pour atténuer l’impact de la crise énergétique et de l’inflation élevée, sans qu’une date pour l’élimination totale de la remise ne soit définie.