Dans le document présenté aujourd’hui au siège de la banque à Lisbonne, il est indiqué que la marge financière, qui représente la différence entre les intérêts perçus sur les crédits et les intérêts payés sur la rémunération des dépôts, a diminué de 10 %, pour atteindre 441,9 millions d’euros.
L’opération au Portugal a généré un bénéfice de 241 millions d’euros, en baisse de 10 %, « reflétant des baisses des taux d’intérêt », indique BPI, détenu par le groupe espagnol Caixabank.
L’activité en Afrique a contribué à hauteur de 33 millions d’euros aux résultats consolidés de BPI, grâce à une contribution positive de 43 millions d’euros de Banco de Fomento Angola, et une pénalisation de 10 millions d’euros de la banque mozambicaine BCI, due à 29 millions d’euros de provisions et autres corrections sur la participation.
Au cours des six premiers mois de l’année, les commissions nettes ont reculé de 11 %, à 150 millions d’euros, une variation affectée par un effet extraordinaire l’année dernière. Sans cette valeur, la réduction était de 1 %, a précisé le président de la banque, João Pedro Oliveira e Costa.
« Non seulement nous n’avons pas augmenté les tarifs, mais dans certaines régions, nous avons été encore plus agressifs », a-t-il déclaré lors de la présentation des résultats à Lisbonne.
Lors de la même présentation, l’administratrice Susana Trigo Cabral a souligné que les plus grandes réductions concernaient les commissions sur les comptes à vue, les transferts immédiats, mais aussi « le placement de titres, qui sont des opérations plus ponctuelles et plus saisonnières ».
Avec ces variations, le produit bancaire a chuté de 8 %, à 614 millions d’euros.
Concernant la marge financière de la banque, après une période plus élevée avec des taux d’intérêt plus élevés, celle-ci a baissé pour le troisième trimestre consécutif, à mesure que l’ajustement du crédit a également été effectué avec des indices inférieurs à ceux de l’année précédente.
La rémunération moyenne trimestrielle a diminué tant pour le crédit que pour les dépôts, pour le quatrième trimestre consécutif, atteignant respectivement 3,7 % et 0,8 %, contre 4,7 % et 1,2 %.
En termes de portefeuille de crédits, celui-ci a augmenté de 7 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 32,4 milliards d’euros, le crédit à l’habitation augmentant de 10 % pour atteindre 16,193 milliards d’euros.
À la fin du mois de mai, le portefeuille de crédits de BPI représentait 12,0 % du total du portefeuille de crédits, en recul par rapport aux 12,1 % enregistrés à la fin de l’année, tandis que la part de marché dans la souscription de crédits à l’habitation était de 17,4 % au cumul des cinq premiers mois de l’année.
Pour le crédit aux entreprises, la hausse était de 5 %, avec notamment une augmentation de 8 % du portefeuille de crédits aux petites et moyennes entreprises.
Les dépôts ont progressé de 5 % sur un an, pour atteindre 31,880 millions d’euros, atteignant une part de marché de 10,6 % en mai de cette année.
Les coûts de structure récurrents ont augmenté de 1 %, pour atteindre 253 millions d’euros, avec des augmentations des coûts de personnel (126 millions d’euros) et des amortissements (33 millions d’euros), et des baisses des dépenses générales administratives (93 millions d’euros).
Globalement, cette composante ne comptait plus le coût des retraites anticipées et des résiliations volontaires, qui représentaient l’année dernière 23 millions d’euros.
En termes de ratios de capital, le ratio CET1 (‘common equity tier 1’) a progressé en chaîne pour atteindre 14,0 %, et celui du capital total à 17,4 %, contre respectivement 13,9 % et 17,3 % en mars.
Le ratio brut de créances douteuses (‘NPL – non performing loans’ en anglais) est resté à 1,7 %.
À la fin du mois de mars, BPI comptait dans son bilan un solde accumulé de 70 millions d’euros de provisions non allouées, un montant équivalent à celui annoncé au trimestre précédent.
[Mise à jour de l’article à 13h10]