Les associations académiques disent que l’augmentation des frais de scolarité est une barrière supplémentaire.

Les associations académiques disent que l'augmentation des frais de scolarité est une barrière supplémentaire.

« Tout accroissement des frais de scolarité, même minime, constitue un mauvais signal pour le pays et représente un obstacle supplémentaire, éloignant le pays de l’objectif constitutionnel de garantir l’accès universel à l’éducation de la maternelle au supérieur », souligne le mouvement dans un communiqué.

 

Le mouvement, regroupant les associations académiques de Coimbra, Lisbonne, Porto, des universités de Madère, Algarve, Aveiro, Beira Interior, Évora, Minho, Trás-os-Montes et Alto Douro ainsi que la Fédération Nationale des Associations d’Étudiants de l’Enseignement Supérieur Polytechnique, a ainsi réagi aux mesures annoncées mardi par le ministre de l’Éducation.

En question, le dégel, à partir de l’année académique 2026/2027, du montant des frais de scolarité des licences, qui n’a pas changé depuis 2020, passant de 697 à 710 euros.

Governo descongela propinas a partir de 2026/2027. Passam a 710 euros

Le gouvernement dégèle les frais de scolarité à partir de 2026/2027. Ils passent à 710 euros

Le gouvernement va dégeler, à partir de l’année académique 2026/2027, le montant des frais de scolarité des licences, qui n’a pas changé depuis 2020 et passera de 697 à 710 euros, a annoncé aujourd’hui le ministre de l’Éducation.

Lusa | 16:39 – 02/09/2025

Il s’agit d’une augmentation de 13 euros, mais qui a suscité des critiques de la part des étudiants, qui considèrent la décision comme un « signal politique préoccupant » ayant un impact sur la démocratisation du système d’enseignement supérieur.

« Ce changement ouvre la voie à ce que, à l’avenir, les institutions puissent augmenter progressivement les montants facturés, allant à l’encontre de la Constitution de la République portugaise », qui prévoit « d’établir progressivement la gratuité de tous les degrés d’enseignement ».

En plus des licences, le gouvernement a également décidé de dégeler les frais de scolarité des masters, sans imposer de plafond, étant donné que certaines institutions facturent actuellement des montants bien supérieurs à 1.000 euros annuels.

« Ce scénario risque de rendre l’accès aux diplômes universitaires supérieurs élitiste, créant une barrière claire entre les classes sociales » avertit le Mouvement étudiant, qui souligne que le second cycle est « de plus en plus essentiel pour la qualification professionnelle et la compétitivité sur le marché du travail ».

Les représentants des étudiants estiment que l’augmentation de 43% du budget de l’État pour l’aide sociale scolaire, également annoncée par le ministre Fernando Alexandre, n’est pas suffisante.

« Ces mesures, bien que pertinentes, ne suffisent pas à compenser les effets négatifs d’une augmentation des frais de scolarité », ajoute le communiqué.

En 2016, le parlement a approuvé le gel des frais de scolarité maximum, sur proposition du PCP dans le cadre du budget de l’État pour 2017.

À l’époque, le montant était fixé à 1.067,85 euros, subissant des réductions successives, et depuis 2020/2021, il est de 697 euros.

En janvier de l’année dernière, le ministre de l’Éducation avait déjà admis la possibilité de dégeler les frais de scolarité, en fonction des conclusions de l’étude de l’Université Nova de Lisboa sur le système d’aide sociale.

Selon les conclusions des chercheurs de l’Université Nova de Lisboa, présentées mardi, la valeur réelle des bourses attribuées aux étudiants nécessiteux dans l’enseignement supérieur a baissé au cours de la dernière décennie et la majorité des étudiants disent qu’elles ne couvrent que jusqu’à 20% des dépenses.