La grève, considérée comme la première spécifique au secteur de l’architecture, marquera le début d’une campagne revendicative « pour mettre fin » à une pratique que le syndicat juge « récurrente et structurelle dans la profession ».
Selon les données recueillies par le SINTARQ, 80 % des travailleurs du secteur effectuent des heures supplémentaires, 55 % durant la nuit ou en dehors des heures prévues, et seulement 4 % affirment recevoir la compensation prévue par la loi.
L’enquête indique également que 16 % dépassent le seuil annuel de travail supplémentaire autorisé, particulièrement dans les micro et petites entreprises qui dominent le secteur, où le maximum légal est de 175 heures par an.
Le syndicat souligne, dans le communiqué, que ce cadre révèle une « réalité de surcharge et d’absence de compensation adéquate » pour les travailleurs.
Dans le cahier des revendications approuvé par les travailleurs eux-mêmes, des mesures liées au droit au repos ont été incluses, telles que l’uniformisation des 25 jours de congé, la réduction de la semaine de travail à 35 heures sans perte de rémunération, et la fin du travail supplémentaire non payé, avec le rétablissement des majorations prévues dans la législation du travail.
La grève organisée par le SINTARQ se traduira par le refus d’effectuer du travail supplémentaire qui ne respecte pas certaines conditions, notamment le paiement intégral des heures supplémentaires avec des majorations de 50 % pour la première heure, 75 % pour les suivantes en jour ouvrable et 100 % en jours de repos ou fériés.
Il est également exigé le respect du repos minimum de 11 heures entre les périodes de travail consécutives.
Le SINTARQ plaide pour la réduction de la limite annuelle du travail supplémentaire à 100 heures et le respect strict des limites quotidiennes de deux heures les jours ouvrables et huit heures les jours de repos.
La prestation supplémentaire « devrait être envisagée uniquement dans des situations exceptionnelles d’augmentation temporaire de travail, de force majeure ou de prévention de préjudice grave pour l’entreprise », ajoute-t-il.
Les revendications incluent également la révocation des comptes d’heures individuels et collectifs, ainsi que d’autres régimes de flexibilité du temps de travail, pratiques qui, selon la structure syndicale, ont contribué à « normaliser l’excès de travail » dans le secteur.
Le 25 novembre, le SINTARQ avait annoncé son adhésion à la grève générale de jeudi contre le paquet de mesures du travail proposé par le Gouvernement, justifiant qu’il signifie « moins de protection et plus d’instabilité pour ceux qui travaillent ».
