Le projet de loi, dévoilé aujourd’hui, prévoit de ne pas engager, en tant que prestataires de services externes, les médecins ayant quitté le SNS ou les nouveaux spécialistes n’ayant pas signé de contrat avec l’État.
« La discussion sur le nouveau décret ne devrait pas se concentrer sur l’interdiction de l’embauche, mais plutôt sur l’incitation à l’embauche », a déclaré à Lusa Xavier Barreto, qui plaide pour une « vision plus large sur la manière de construire un système qui encourage les jeunes médecins à signer des contrats avec les hôpitaux plutôt que de travailler comme prestataires temporaires ».
C’est « le défi que le gouvernement doit relever », a poursuivi le responsable.
Xavier Barreto a estimé qu’il est « évident qu’un médecin ne peut pas se désengager du service national de santé après avoir terminé sa spécialité et immédiatement après travailler en tant que prestataire temporaire, car cela n’a aucun sens », mais qu’il est aussi « nécessaire d’avoir des contrats et des propositions compétitives et attractives pour attirer ces médecins » vers le SNS.
« Nous voulons qu’ils viennent, mais nous voulons qu’ils viennent avec des contrats, mais pas payés à l’heure comme prestataires de services, car c’est une forme de travail de moindre qualité, qui ne garantit pas une relation avec le reste du service », a déclaré le président de l’APAH.
Le gouvernement devrait donc proposer des « solutions de développement professionnel » aux nouveaux embauchés, une offre incluant des augmentations salariales et d’autres avantages, a-t-il défendu.
« Il faut voir comment créer un service national de santé plus attractif, avec de meilleurs contrats, des perspectives de développement professionnel où les gens se sentent bien traités, dans de bonnes conditions de travail », a ajouté Xavier Barreto.
Selon le journal, ayant consulté une version préliminaire du projet de décret qui vise à réglementer les prestations de services, le ministère de la Santé soutient que les nouveaux spécialistes qui ne postulent pas au SNS ou qui refusent un poste ne pourront pas travailler à la tâche dans le public.
Et la même mesure s’appliquera aux médecins qui résilient leur contrat, qui refusent de faire des heures supplémentaires au-delà de celles obligatoires par la loi, ou qui demandent une retraite anticipée », indique le projet de loi consulté.