« Il est fondamental de reconnaître que les contenus abordés et désormais retirés sont essentiels pour prévenir les comportements à risque, pour accroître la connaissance des droits sexuels et reproductifs », a défendu l’association.
Il s’agit des nouvelles lignes directrices de Cidadania e Desenvolvimento, en consultation publique jusqu’au 5 août.
Dans le document, qui régira désormais la discipline, il n’existe aucune mention de la sexualité, ce qui a suscité des critiques de la part de plusieurs organisations de la société civile.
Dans une position rendue publique aujourd’hui, l’UMAR considère que les modifications prévues pour Cidadania e Desenvolvimento représentent un « grave recul » de l’éducation et mettent en péril des droits fondamentaux.
« En retirant ces contenus des écoles, on empêche la prévention de la violence sexuelle et on augmente l’exposition des enfants et des jeunes à des situations de violence et d’abus », alerte-t-elle.
Jusqu’à présent, les lignes directrices de l’Éducation pour la Cidadania incluaient une dimension relative à l’éducation pour la santé et la sexualité, abordant notamment « la protection de la santé et la prévention des risques, notamment dans le domaine de la sexualité, de la violence, des comportements alimentaires, de la consommation de substances, de la sédentarité et des accidents en contexte scolaire et domestique. »
La sexualité, en particulier, était l’un des thèmes à aborder dans au moins deux cycles de l’enseignement de base.
Pour l’association, il s’agit d' »outils extrêmement importants pour combattre la violence de genre et la violence sexuelle, la misogynie et la masculinité hégémonique et, parallèlement, pour promouvoir l’égalité de genre et les droits de l’homme. »
D’autre part, l’UMAR avertit qu’en l’absence de ces contenus dans les écoles, les élèves chercheront des informations à des sources alternatives comme les réseaux sociaux, « où circulent fréquemment des messages désinformés, misogynes et violents. »
« Cette exposition à des contenus nocifs peut influencer négativement leurs perceptions de la sexualité, du genre et des relations, rendant encore plus essentielle la présence de l’école comme source sûre d’apprentissage », soutiennent-ils, appelant le gouvernement à écouter les écoles, les enseignants et les élèves.
La semaine dernière, le ministre de l’Éducation a assuré que les contenus relatifs à l’Éducation Sexuelle ne disparaîtront pas des programmes, malgré la réduction dans les nouvelles lignes directrices pour la discipline de Cidadania e Desenvolvimento.
Selon le ministère, la matière sera intégrée dans la dimension « Santé », bien que le mot sexuel ou sexualité ne soit pas mentionné, mais le thème devrait également être traité de manière interdisciplinaire et continue à être présent dans le programme d’autres disciplines, selon le régime d’application de l’éducation sexuelle en milieu scolaire.
