Interrogé par l’agence Lusa au sujet des conditions jugées « absolument essentielles » par les enseignants de ces écoles pour faire face au coût de la vie dans les pays où ils travaillent, le ministère de l’Éducation, des Sciences et de l’Innovation a indiqué qu’il analysait « la situation dans les différents pays, afin d’adapter les conditions de travail à la localisation géographique de chacune des écoles, et ainsi garantir l’équité entre les enseignants des différentes écoles ».
Pour le gouvernement, les EPE représentent « un des instruments les plus importants de coopération de l’État et sont fondamentales pour promouvoir l’enseignement et la diffusion de la langue et de la culture portugaises ».
Dans une lettre ouverte au ministre de l’Éducation, les enseignants des Écoles Portugaises à l’Étranger ont demandé des mesures qu’ils estiment « absolument essentielles » pour subsister au coût de la vie des pays où ils travaillent.
Les signataires demandent l’attribution de conditions contractuelles supplémentaires aux enseignants de ces écoles, notamment « l’inclusion d’au moins un voyage annuel aller-retour vers le Portugal, pour l’enseignant et ses proches, afin de maintenir les liens familiaux et culturels », ainsi qu’une « allocation de frais de séjour, équivalente à celle des enseignants en mobilité statutaire », qu’ils considèrent comme « un montant juste et régulier pour compenser le coût de la vie » élevé et face à l’augmentation de l’inflation.
Une assurance santé et accident du travail ainsi que l’exemption des frais de scolarité sont également des revendications de ces enseignants, tout comme l’inscription à l’Institut de Sécurité Sociale, rétroactive au début de l’engagement envers l’État portugais.
Les enseignants souhaitent également être inscrits au sous-système de santé des fonctionnaires publics (ADSE).
Interrogé sur la réponse du gouvernement à ces revendications, le ministère de l’Éducation ne s’est pas exprimé, mais a remercié « l’effort et l’engagement de ces enseignants dans les projets éducatifs de ces établissements, malgré les conditions difficiles auxquelles ils sont confrontés actuellement ».
Aujourd’hui se termine une grève de deux jours des enseignants des écoles portugaises du Timor-Leste, du Mozambique, de l’Angola et de Sao Tomé-et-Principe, convoquée par le syndicat S.TO.P. (Syndicat de Tous les Professionnels de l’Éducation).
À travers cette protestation, qui selon le syndicat a « presque totalement été suivie », les enseignants revendiquent « l’équité des conditions de travail entre enseignants ».
Les enseignants contractuels et ceux des Écoles Portugaises à l’Étranger font face à « des conditions de travail inférieures à celles de leurs collègues au Portugal et de leurs collègues de l’école qui se trouvent en mobilité statutaire », a souligné le syndicat.