L’économie timoraise va croître en moyenne de 3,7% en 2025, 2026 et 2027.

L'économie timoraise va croître en moyenne de 3,7% en 2025, 2026 et 2027.

« Cette croissance sera principalement stimulée par l’investissement public dans les infrastructures, par l’expansion du secteur des services et par les améliorations de la connectivité numérique et des transports », indique la BM dans le rapport.

 

Selon le document, le développement de la fibre optique va « soutenir l’économie numérique », tandis que le « tourisme et les envois de fonds » des migrants apporteront un coup de pouce supplémentaire.

L’adhésion à l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), en octobre, offrira également des « opportunités de croissance et d’intégration ».

Concernant l’inflation, la Banque mondiale prévoit qu’elle ralentira progressivement pour atteindre environ 2,1% en 2027, bien que les « prix des aliments et les chocs externes continuent de représenter des risques significatifs dans un contexte d’instruments limitées de politique monétaire ».

La Banque mondiale souligne que Timor-Leste fait face à « plusieurs risques significatifs qui pourraient compromettre la stabilité économique et les perspectives de croissance ».

« Les contraintes structurelles, y compris une base d’exportation peu diversifiée, une forte dépendance aux importations et des institutions peu développées, continuent de limiter l’expansion de l’économie non-pétrolière et d’accentuer les vulnérabilités externes », souligne l’organisation financière.

« L’instabilité institutionnelle et les retards dans la mise en œuvre des politiques aggravent encore ces défis, augmentant le risque de déséquilibres macroéconomiques. Dans le même temps, la faible diversification économique laisse le pays vulnérable aux chocs externes, tels que la volatilité des prix des matières premières et les perturbations géopolitiques », peut-on lire dans le document.

La Banque mondiale considère également que les perspectives budgétaires resteront « fragiles » en 2025 et 2026, avec un déficit se maintenant à environ 50,7% du PIB, « impulsé par des dépenses publiques élevées et par des retraits continus du Fonds Pétrolier ».

« Cette forte dépendance souligne la nécessité urgente de renforcer les recettes internes, d’améliorer l’efficacité de l’investissement public et de réduire progressivement la dépendance aux revenus pétroliers », conseille-t-elle.

Pour l’institution financière, Timor-Leste doit avancer avec des réformes fiscales, incluant, par exemple, l’introduction de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), et dans la masse salariale, qui doit être plus durable.

Sur le plan structurel, la Banque mondiale conseille à Timor-Leste d’accélérer la diversification économique, essentielle pour créer des emplois.