L’économie allemande pourrait connaître une légère reprise à la fin de l’année.

L'économie allemande pourrait connaître une légère reprise à la fin de l'année.

 

 

Le Produit Intérieur Brut (PIB) de la plus grande économie européenne « pourrait s’améliorer légèrement au quatrième trimestre », indique l’institut monétaire dans le rapport mensuel publié aujourd’hui.

L’économie allemande a stagné au troisième trimestre, selon des données provisoires, échappant de justesse à la récession technique après un deuxième trimestre marqué par un recul de 0,2 %.

La situation reste fragile pour l’industrie allemande qui, « en raison de sa faible compétitivité », ne bénéficie que « de manière limitée de la croissance mondiale », laquelle est modérée, ajoute le rapport.

Face aux critiques récurrentes des entreprises allemandes concernant la bureaucratie excessive et le coût élevé de l’énergie, le gouvernement a adopté un ensemble de mesures pour alléger la charge bureaucratique.

Le gouvernement va également baisser le prix du kWh d’électricité à partir de 2026, sous réserve du feu vert de Bruxelles.

À court terme, la demande étrangère ne devrait pas soutenir l’économie, principalement en raison de l’augmentation des tarifs américains sur certains produits, ajoute la Bundesbank.

À l’intérieur, la demande repart à la hausse dans le secteur de la construction, mais « pas suffisamment pour soutenir la production », d’autant plus que la hausse des taux immobiliers freine les projets.

L’indicateur d’emploi de l’institut de Munich Ifo s’est amélioré en octobre, mais les entreprises « prévoient encore des réductions d’emplois », notamment « dans l’industrie et le commerce », ce qui pèsera sur la consommation, observe la Bundesbank.

Le Chancelier Friedrich Merz a fait de la relance de l’Allemagne une priorité, après deux années de récession et une quasi-stagnation attendue en 2025.

Berlin a adopté à cette fin, au printemps, un plan de dépenses de 500 milliards d’euros jusqu’en 2036 pour moderniser les infrastructures vieillissantes du pays.

Les effets de ce plan devraient être visibles « à partir de l’année prochaine », estime la Bundesbank.

Les « sages » économiques qui conseillent le gouvernement ont toutefois critiqué l’utilisation de ce fonds, affirmant qu’il finance de nombreuses dépenses courantes de l’État au lieu d’investir pour l’avenir, réduisant ainsi l’impact sur la croissance.